Le tourisme médical passe entre les gouttes


Les dernières études sur le sujet indiquent que 11 à 14 millions de patients dans le monde entier se déplacent pour des raisons de santé chaque année, et en 2015 ce flux est estimé avoir généré plus de 70 milliards d’euros, une augmentation de 20 % par rapport à 2014. Ces chiffres devraient continuer à croitre et on prévoit 150 milliards d’euros d’ici 2018.

Les précautions sont toujours à prendre en compte

Le tourisme médical s’est fortement développé depuis une dizaine d’années, essentiellement pour des raisons économiques. Cependant, cette recherche de soins à moindre coût n’est pas la seule raison.

Certaines personnes vont à l’étranger pour procéder à un acte médical interdit dans son propre pays. Dans tous les cas, le tourisme médical est une pratique à risque. Il faut le redire dès lors qu’on subit une intervention chirurgicale même bénigne.

Désormais le tourisme médical fait salon

L’Italie va avoir son premier salon du tourisme médical qui aura lieu à Milan du 25 au 27 Mai.

Si de nombreux italiens voyagent à l’étranger pour subir des soins, le salon Intercare de Milan veut promouvoir les avantages du tourisme local. Un autre salon aura lieu fin Avril en Croatie.
Le pays est réputé pour les soins dentaires. Même l’Allemagne a son salon Medica qui se tiendra à Düsseldorf en Allemagne. On n’évoque pas seulement les soins liés au thermalisme mais de soins médicaux ou opérations chirurgicales dans des établissements privés.

Le tourisme médical est vraiment mondial

On constate par exemple que des français ou de nombreux allemands se rendent en Pologne ou en Croatie afin de recevoir des soins dentaires moins chers. Des européens se rendent soit en Espagne, soit en Turquie pour de l’ophtalmologie.

D’ailleurs, le réseau de cliniques ophtalmologiques Worldeye, basé en Turquie, s’installe en Allemagne et bientôt aux Pays-Bas.

Le réseau prétend accueillir 50 000 patients étrangers venant de 107 pays chaque année.

D’autres patients vont plus loin

La Tunisie a depuis longtemps développé son tourisme médical avec de nombreuses cliniques privées. Chirurgie de l’œil, chirurgie cardiaque, soins dentaires et bien sûr chirurgie esthétique. Celle-ci est difficile à quantifier car la Tunisie ne publie que peu de données à ce sujet.

La Thaïlande est également un pays qui assure la promotion de son tourisme médical. Ce pays a une fois de plus été confirmé comme l’une des meilleures destinations du tourisme médical en Asie (avec Singapour et la Corée du Sud).

Le tourisme médical représenterait 0,4 % du PIB de la Thaïlande, alors que le tourisme représente au total environ 6 % à 7 %. C’est loin d’être négligeable.

L’hôpital de Bumrungrad à Bangkok est un des fleurons du tourisme médical. On y retrouve de nombreux américains mais également la plupart des expatriés de la zone Asie.

Et la France ….

La France, qui est considérée comme ayant un des meilleurs systèmes de santé, commence à être promu à l’étranger. Un rapport du gouvernement a mis en évidence les atouts de la France en tant que destination touristique et surtout un personnel et des équipements médicaux de premier plan.

Le rapport affirme que le tourisme médical pourrait aider le pays à attirer 2 milliards € de recettes supplémentaires d’ici 2020 et de créer 30.000 emplois.

Serge Fabre





    6 commentaires pour “Le tourisme médical passe entre les gouttes

    1. Certes les publications concernant la chirurgie esthétique en Tunisie ne sont pas nombreux mais ces dernières années, nous remarquons une forte évolution du nombres des patients qui ont eu recours à des interventions esthétiques en Tunisie. Il faut aussi savoir qu’en Tunisie on propose les mêmes services qu’en France mais à des tarifs bien réduits.

    2. Il faut rappeler qu’en France, les assureurs de Responsabilité Civile interdisent contractuellement la vente de tourisme médical.

      Plus exactement tout client subissant une quelconque intervention médicale vendue par un agent de voyages ne sera pas pris en charge dans le cadre de la garantie de R.C.P.

      En effet, la France est l’un des rares pays à pratiquer la responsabilité dite « de plein droit. » Du fait personnel comme du fait d’autrui.

      Ce qui concrètement signifie que le vendeur de voyages forfaitaires
      ayant pour but le tourisme médical sera présumé être le premier responsable du moindre problème médical consécutif à une intervention vendue par ses soins.

      Je vous laisse le soin d’imaginer les conséquences financières et morales en cas de problème.

      Telle est la loi française et je conseille à toutes et tous de la respecter à la lettre.

      Il faudra attendre le 1e janvier 2018 et la publication de la nouvelle directive européenne pour savoir si des assouplissements sont à espérer.

    3. Une des 26 niches touristiques identifiées avec le thermalisme et le bien être. Médecine et chirurgie françaises sont réputées et meritent d’être proposées dans des packages check-up, soins, convalescence et decouvertes en mode Slow-Travel. a nous DMC de le proposer aux émetteurs internationaux en gagnant la visibilité qui nous manque.

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