Tourisme gastronomique en Bretagne : l’huître est une perle


Quelle est la première question de rentrée qui se pose aussitôt réglé le problème du nouveau cartable des enfants ? Il y aura-t-il des huîtres pour Noël ! La Quotidienne, comme toujours, est là pour les bonnes réponses : ce sera oui. Parole d’expert à lire ici.

Les plaques d’immatriculation tout au long de l’été devant la Maison de l’Huître Prat-Ar-Coum de Carantec (Finistère) symbolisent mieux que tout l’aura des parcs ostréicoles d’Alain Madec, 4ème génération du nom.

« De tradition chez nous, l’ainé des garçons s’appelle Alain… comme mon fils qui se prépare pour la 5ème génération », s’amuse Alain Madec à la tête de l’entreprise familiale depuis 1986 avec 30 hectares de parcs pour une production de 400 tonnes d’huîtres par an.

« L’élevage des huîtres partout en Europe a connu des soucis ces dernières années mais dans cette Baie de Morlaix au nord du Finistère, les problèmes sont derrière nous et oui, vous aurez des huîtres, pour un prix proche de l’an passé, lors des réveillons ! »

Dans cette baie, véritable ria où la mer entre loin dans les terres, 30 entreprises se partagent 780 hectares de parcs découverts au gré des marées, ce qui en fait leur subtilité gustative.

« Nos huîtres sont iodées, océaniques, charpentées… avec un goût de terroir », précise Alain Madec, pas peu fier d’être le 2ème plus important producteur de la baie et d’avoir des amateurs gastronomes de toute la France et de l’étranger, en particulier en Chine.

Sortir de sa coquille

En créant dès 1996 sa « Maison de l’huître », Alain Madec fut un précurseur : le grand public pouvait enfin s’ouvrir les portes jusqu’alors secrètes des parcs ostréicoles, faire des achats en direct sortie de l’eau, déguster sur place face à la mer sur des bancs de bois en dégustant un vin blanc issu de producteurs aussi sensibilisés au respect des bonnes choses.

« Rapidement, la demande d’autocaristes s’est développée et nous avons monté une visite et présentation de la conchyliculture qui s’achève par une dégustation. Et les gens adorent ! »

Dans sa Maison de l’huître, Alain Madec a élargi sa proposition avec la complicité de pêcheurs locaux : on y trouve de la soupe de poissons à son nom, des crabes, des homards, palourdes, rillettes de saumon…

Et à la demande, il cuit des fruits de mer qu’il n’y a plus qu’à emporter déguster dans sa villégiature au grand plaisir des touristes souvent peu équipés pour la cuisine de précision que sont ces dons de la mer.

Sur sa Pointe de Pen-Al-Lann à Carantec, le patron de Prat-Ar-Coum a déjà la tête vers les fêtes de fin d’année.

L’effectif de 12 personnes à l’année passera dès début décembre à 60.

« Via internet, nous prenons des commandes de partout avec l’assurance d’une livraison en hyper frais tandis qu’il faut satisfaire les clients locaux. C’est à chaque fois un vrai challenge et les touristes qui nous ont visité l’été sont les premiers à appeler. Je ne demande pas mieux comme reconnaissance ! »

Yves Pouchard





    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Sur le même sujet

Transport aérien : Stop à l’écologie punitive

Transport aérien : Stop à l’écologie punitive

3043 vues
2 décembre 2024 2

C’est une affaire entendue : la décarbonation totale du transport aérien en 2050 ne...

Italie : Le tourisme à Pompéi franchit les limites

Italie : Le tourisme à Pompéi franchit les limites

3588 vues
27 novembre 2024 0

En juillet/aout dernier, c’était le chaos. Quatre millions de touristes ont en effet visité...

Ryanair sans Etat d’âme

Ryanair sans Etat d’âme

3566 vues
26 novembre 2024 1

Ryanair menace de réduire de moitié ses vols en France, en raison de la...