Querelle de clochers dans le tourisme durable ?


Suite à notre article sur le Tourisme durable (http://www.laquotidienne.fr/un-tourisme-responsable-qui-avance-bien/), Jean-Pierre Lamic, auteur de « Tourisme durable, Utopie ou Réalité (éditions L’Harmattan) nous a demandé de bien vouloir publier sa réponse à ce qu’il estime être du « Greenwashing » opéré dit-il « par l’Assocation ATR qui ne représente qu’elle même au sein d’un tourisme responsable entièrement dévoyé au business« . Nous lui laissons la parole.

Le tourisme responsable, le véritable est tout autre : V.V.E a dix ans !

« L’Association des Voyageurs et Voyagistes Éco-responsables est née d’une discussion au bord du Gardon près d’Anduze en Août 2007, et fut déclarée en Préfecture de Chambéry il y a tout juste dix ans.
C’est à partir de la rencontre entre un Accompagnateur de voyages aventure, une voyageuse et une professionnelle du tourisme qu’a démarré cette aventure.

V.V.E est donc une association de terrain qui se veut représentative d’un tourisme responsable issu des territoires, en lien avec les problématiques vécues par ces derniers, et avec les acteurs engagés au quotidien sur ceux-ci ! Bien loin des discussions de salon, et des conciliabules parisiens…

Commencée avec trois personnes, cette aventure se poursuit aujourd’hui en regroupant une vingtaine d’adhérents voyagistes, des hébergeurs, et près de 5 000 adhérents-voyageurs qui ont tous participé à un séjour ou voyage avec l’un de nos partenaires.

Son réseau s’est constitué à partir d’une déontologie, d’idées en commun, d’engagements de terrain, véritables et vérifiables, déclinés par la ©Charte des voyageurs éco-responsables, et la ©charte des voyagistes éco-responsables.

Des principes qui n’ont nul besoin de Label, puisqu’ils prévalent à ses actions, à l’organisation des voyages proposés, et qu’un voyagiste ne les respectant pas se voit systématiquement refuser sa demande d’adhésion !
Un gage pour laisser en dehors de ses murs le greenwashing (éco-blanchiment) qui fleurit tout autour de son environnement naturel !

Mais V.V.E c’est aussi avant tout une Association entièrement indépendante. Aucun organisme extérieur lié à un quelconque intérêt économique ne figure au Conseil d’administration, ni même de média.

Les Voyagistes et hébergeurs sont consultés régulièrement et leur avis est primordial, mais aucun d’entre eux n’a de pouvoir de décision pour orienter ou influencer le fonctionnement de l’Association et y trouver un bénéfice direct.

V.V.E a été créée pour le bien de tous ses membres, et fonctionne de manière entièrement bénévole depuis le premier jour… Son indépendance est donc totale, tant sur le plan des idées, que de son fonctionnement.

V.V.E est libre ! Une liberté qui a un coût : Elle se doit de trouver par elle-même ses sources de financement, et comme toute entité libre, non soumise à la pression de divers organismes ou institutions, V.V.E dérange…

Ainsi, après dix années de bénévolat au service du Tourisme responsable et des acteurs engagés à ses côtés pour faire évoluer et changer véritablement les pratiques – après être devenue aujourd’hui la seule association à regrouper l’ensemble des composantes du tourisme responsable, les
responsables du tourisme en France continuent à l’ignorer, tout comme les médias nationaux ou régionaux…

Sa crédibilité n’est pourtant plus à démontrer ! Ce qui suit le prouve.

Le premier voyagiste à avoir adhéré à V.V.E fut Hommes et Montagnes, aujourd’hui disparu, victime de la standardisation des voyages aventure. Le pionnier des Tour-Opérateur d’aventure en France, qui venait de fêter ses quarante ans d’existence !

Le second est Terres Oubliées, seule agence de taille importante à faire perdurer l’artisanat et le savoir-faire des guides et accompagnateurs jusqu’à ce jour.
Puis de nombreuses agences de taille artisanale l’ont rejoint, et depuis deux ans, plusieurs hébergeurs.

En 2010, V.V.E a organisé le premier Forum National du Tourisme Responsable à Chambéry, qui demeure le seul événement jamais proposé à tous les acteurs déclarés ou non du Tourisme responsable, et s’est déroulé sur trois jours pleins.

Prenant cette initiative avec cinquante euros dans ses caisses, V.V.E a réussi la gageure de financer la venue de 65 intervenants, dont des personnes de renom, comme Sylvie Brunel, invitée d’honneur, et bien d’autres, parmi lesquels des ethnologues traditionnellement oubliés par le « milieu » du tourisme responsable.

Ce Rendez-vous fut soutenu par la Région Rhône-Alpes et cinq des plus importants tour-opérateurs français…
Cet événement fut suivi en 2012 par un autre FNTR organisé en partenariat avec l’Université de Montpellier, car V.V.E n’a jamais oublié les têtes pensantes de ce secteur.
Ce dernier fut l’occasion de montrer sur le terrain les séjours réalisés par un voyagiste engagé : Languedoc Nature, ce qui n’a jamais été proposé non plus par ailleurs…

Pour fêter ses dix ans, V.V.E a décidé de réactiver le site du FNTR et de l’alimenter par des articles originaux, écrits par des spécialistes du Tourisme Responsable.
V.V.E c’est aussi :
– Deux des principaux ouvrages écrits à propos du tourisme durable,
– La création du site vve-ecotourisme.com, vitrine du savoir-faire de ses membres.
– Des centaines d’articles publiés sur son blog et sur Facebook !
– La mise en place de deux systèmes d’évaluation de terrain qui permettent d’appréhender in-situ la véracité des réalisations et le niveau d’engagement de tout hébergeur ou voyagiste.
Une première ! Sans laquelle un label ne demeurera qu’un bout de papier écrit par des personnes déconnectées des réalités de terrain…

Ce dernier travail a été effectué par Jean-Pierre Lamic, Directeur de l’Association et Evan Lefèvre, son président, en collaboration avec la Haute école Robert Schuman (Belgique).
Ce double système d’évaluation, comme l’Association, a par conséquent une dimension internationale ».

Jean-Pierre Lamic





    2 commentaires pour “Querelle de clochers dans le tourisme durable ?

    1. Bonjour,
      Il ne s’agit pas d’une querelle de clochers, mais de deux visions radicalement différentes:
      L’une qui provient de 35 ans de pratiques de terrain, la nôtre, qui n’a comme seul objectif que celui d’informer, et de fédérer les acteurs véritables aux pratiques incontestables.

      L’autre qui n’est que marketing et dont l’objet est de gagner de l’argent avec la vente de labels, de voyages, ou de formations.
      Le « clocher » V.V.E n’existe pas.

      Nous sommes simplement des bénévoles honnêtes, exaspérés par ces pratiques se référant à l’éthique, mais qui ne respectent rien… Pas même les guides ou agences réceptives qui ont permis à leurs agences de devenir ce qu’elles sont devenues aujourd’hui…
      Car comme aurat dit José Ma
      Bien cordialement
      Jean-Pierre Lamic

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