Ce camping-car qui fait son chemin dans le tourisme
6 juillet 2018 François Teyssier Aucun commentaire Production camping-car, France 4848 vues
Le camping-car semble être pour les Français un vecteur de liberté. Telle la tortue de la fable qui se déplace avec sa maison, mais à la vitesse du lièvre. L’idée est séduisante.
La location de motor-homes n’a jamais affolé les ventes dans le tourisme. Même si elles sont un peu plus importantes aux États-Unis. L’attrait des grands espaces sans doute.
Alors, quels sont les freins au succès de ce produit ?
La conduite ? Bien sûr, le gabarit est parfois imposant. Mais c’est une habitude à prendre comme une autre. Et, la conduite n’est pas plus difficile qu’un autre véhicule. Sauf en milieu urbain. Mais qui aurait l’idée de vouloir se rendre à Sienne pour assister au Pallio et stationner sur la piazza del campo en attendant le début de la course ?
Alors, le permis de conduire est-il difficile à obtenir ? Dans la plupart des pays, le permis de conduire national est suffisant pour se mettre immédiatement au volant. Seules l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud demandent un permis international.
Le permis poids lourds est obligatoire en Europe pour les véhicules de plus de 3,5 t. C’est le cas des motor-homes de 3 e génération. Des modèles spécifiques rarement mis en location.
Autre idée reçue, les vacances en camping-cars sont plus chères que les locations de voiture avec hôtel avec. Une récente étude comparative a démontré le contraire. Alors pourquoi ?
A mon avis, la plus importante raison est idéologique. Les Français aspirent viscéralement et constitutionnellement à la liberté.
Beaucoup s’imaginent pouvoir sillonner les grands espaces et se réveiller en face de monument Valley ou du grand canyon. Là, cela relève carrément du fantasme.
Car il n’est pas possible de s’arrêter selon votre bon gré, les autorités veillent à faire rentrer les rétifs dans le troupeau. Que ce soit aux États-Unis comme en Europe.
La plupart du temps, il faut être parqué dans un car Park si j’ose le jeu de mots. Et là, outre la promiscuité propre au camping organisé, tout est payant : l’emplacement, le branchement électrique, la plateforme de vidange des eaux usées, les taxes.
D’autant plus que pour votre sécurité les lieux sont souvent surveillés par système vidéo de surveillance. Inutile de préciser que l’idée de la liberté est mise à mal.
J’ai pourtant vu des camping-cars stationnés en face de l’Arc de Triomphe. Mais, une fois le fantasme assouvi le lieu me semble bien trop animé et bruyant pour déjeuner en paix. Ce n’est en tout cas pas mon concept de la liberté en vacances.
Alors, peut-être quelque part dans le Larzac ou les hauts plateaux ardéchois. Ou encore dans des pays en voie de développement. Mais, c’est une autre aventure.
Tout est donc une question d’envie et de choix.
François Teyssier
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