Le Kerala sous les eaux refuse l’aide internationale

28 août 2018   Serge Fabre   Aucun commentaire   Pays    Inde, Kerala, Kochi, mer des Laquedives, temple de Peruntirukoilappan    2921 vues

Le Kerala est un des états indiens qui s’étend sur près de 900 km dans le sud-sud-ouest de la péninsule indienne. Il bénéficie de denses forêts sur les contreforts des Ghats occidentaux. L’état est également couvert d’un réseau de lagunes et canaux le long de la côte de la mer des Laquedives. Il est parfois surnommé « le pays de Dieu » (God’s own land). Ces derniers jours, le Kerala a subit des inondations les plus meurtrières depuis 100 ans.

Des inondations catastrophiques qui auraient pu être évitées

Les inondations dans l’État du Kerala, dans le sud de l’Inde, ont tué plus de 350 personnes depuis juin et plus d’un million de personnes
ont été déplacées. Une évaluation effectuée par le gouvernement fédéral au début de l’année a révélé que le Kerala figurait parmi les
10 États les plus vulnérables aux inondations. Des responsables et des experts ont déclaré que les inondations au Kerala n’auraient pas
été aussi graves si les autorités avaient progressivement libéré l’eau d’au moins 30 barrages.

L’Inde aurait renoncé à l’aide internationale

L’Inde aurait rejeté les offres d’aide étrangère dans l’État du Kerala et compte sur sa propre capacité à s’attaquer à l’énorme opération de
nettoyage.

À la suite de la catastrophe, les Émirats Arabes Unis, le Qatar et les Maldives ont présenté des offres d’aide financière d’un montant de près de 80 millions d’euros. Le premier ministre indien aurait remercié les différents pays sans accepter ou rejeter de manière explicite ces aides. Au cours des 14 dernières années, l’Inde a poliment refusé l’aide des États-Unis, de la Russie et du Japon à la
suite d’un tremblement de terre au Cachemire en 2005 et des inondations de 2013 et 2014.

Le gouvernement indien apporte son aide

Le premier ministre a promis 5 milliards de roupies (environ 60 millions d’euros) de fonds d’urgence au Kerala après qu’il eut survolé
la région sinistrée. Les nombreux natifs du Kerala, travaillant à l’étranger, sont appelés à envoyer de l’argent. Sur le terrain de nombreux secouristes bénévoles continuent d’œuvrer pour sauver ce qui peut l’être. Les pluies ont cessé cette semaine.

Le Kerala offre de superbes plages

On ne veut pas finir cet article sans évoquer la beauté de cet état.
La variété des paysages, le climat, la richesse du patrimoine et la beauté de certains sites font du Kerala une destination touristique
recherchée. La longue côte du Kerala abrite de nombreuses et très belles plages parmi lesquelles on peut citer Kovalam à 16 km au sud de
Thiruvananthapuram ou Varkala. Les « stations climatiques », telles Munnar ou Nelliampathi, développées par les colons britanniques qui
venaient s’y réfugier pour échapper à la fournaise de l’été, sont toujours appréciées.

L’abondance et la qualité de la flore et de la faune retiennent également l’attention. Sur le plan culturel, on peut citer aussi le palais de Krishnapuram pour ses peintures murales ou le temple de Peruntirukoilappan représentatif de l’architecture religieuse.

Il faut découvrir Kochi

Kochi, avec sa vieille ville pleine de charme, recèle de nombreux édifices remarquables dont le palais Mattancherry, la synagogue Paradesi et l’église Saint-François, la plus ancienne d’Inde. Le tourisme a pris son essor au Kerala dans les années 1980.

Actuellement c’est un secteur important de l’économie qui représente 6,3 % du PIB, a un taux de croissance de 13 % et emploie 700 000 personnes. En 2016, le Kerala a accueilli près de 16 millions de touristes dont 1 millions d’étrangers, essentiellement de novembre à mars.

Serge Fabre