Beachcomber Hotels revient aux fondamentaux. Entretien avec François Venin


Pour tenir son rang face à la concurrence internationale de plus en plus âpre, le groupe mauricien Beachcomber Hotels a lancé de vastes chantiers de rénovation. Il s’appuie ainsi non seulement sur les murs de ses hôtels mais également et surtout sur l’esprit qui anime ses équipes. Petit tour d’horizon avec un chef d’orchestre, François Venin, le Directeur Commercial du groupe, interrogé par La Quotidienne lors du dernier IFTM Top Resa.

La Quotidienne : ou en êtes vous concernant la fréquentation de vos hôtels ?

François Venin : Le mois d’Octobre correspond à la fin de l’exercice comptable de Beachcomber Hotels. L’année dernière avait été une période de fortes décisions, notamment sur le marché français avec l’arrêt de la collaboration avec Jet tours et le groupe TUI mais force est de constater que malgré cela nous avons augmenté de 10 % nos parts de marché sur la France avec les belles surprises des progressions de Nautile, de Kuoni et de Beachcomber tours notre TO maison.

Maurice a connu une petite baisse d’activité fin 2018/début 2019. Notre industrie est soumise à des cycles et, après avoir connu des périodes extrêmement fastes, nous avons subi le retour de destinations concurrentes telles les Antilles françaises, la République dominicaine ou les Maldives par exemple.

L’île Maurice reste néanmoins une valeur sure avec toujours beaucoup de passionnés et d’aficionados fidèles, ce qui nous a permis d’effectuer une excellente basse saison (juin, ndlr).

Et les bookings à venir nous confortent dans nos choix (Beachcomber tours vient de réaliser, il y a peu, un record de chiffre d’affaires sur une semaine).

Plus globalement depuis 4 ans tous les voyants sont au vert dans le secteur hôtelier à Maurice. La France représente 10 % des volumes tandis que la Chine a baissé (dues à l’arrêt de certains vols) tout comme l’Allemagne avec l’arrêt de la compagnie Eurowings.

Chez les clients, les français sont numéros uns devant les allemands et les sud africains.

LQ : La rénovation des hôtels était une priorité pour le groupe ?

FV : Beachcomber Hotels a pris dès l’arrivée en 2015 de Gilbert Espitalier-Noël, le CEO, le parti d’une importante politique de rénovation des établissements. Nous avons ainsi investi massivement. En 2018, c’était le Mauricia, aujourd’hui ce sont les villas du Paradis qui sont rénovées avec le Club house achevé la semaine dernière.

En mai  prochain nous fermons le Shandrani pour 6 mois pour une rénovation complète. Restera après le Dinarobin et le spa du Royal Palm à terminer.

Nous avons également des projets de construction notamment « Les Salines » dont le chantier devrait commencer en janvier 2020.

Ce neuvième hôtel dans l’ouest de l’île, proposera quelques 400 chambres en 4 étoiles, ciblé plutôt familles dans un endroit privilégié et très ensoleillé. Il devrait ouvrir ses portes vers la mi mai 2021.

Le groupe a également récemment procédé au changement d’affectation de ses directeurs d’hôtels pour redynamiser et apporter un œil neuf dans la gestion des établissements. (Lire www.laquotidienne.fr/six-nominations-a-la-tete-des-hotels-beachcomber/)

LQ : Le groupe est-il toujours stable financièrement ?

FV : Nous avons réalisé 275 millions d’euros de chiffres d’affaires sur la seule partie hôtels. Malgré le fait que la roupie mauricienne avec son taux fort ne nous a pas facilité les choses tout comme la baisse de l’euro et de la livre sterling.

Notre marge nette dépasse néanmoins les 10 % ce qui nous laisse de belles perspectives pour continuer nos investissement et consolider nos positions.

Nous avons peu subi la faillite de Thomas Cook si ce n’est en Allemagne qui nous laisse malgré tout une ardoise (400 000 euros ndlr).

Non, la seule crainte que peuvent avoir les hôteliers mauriciens, comme ceux du monde entier d’ailleurs, selon moi, c’est l’émergence de Airbnb. 

Nous avons 13 000 chambres d’hôtels au total sur l’île Maurice quand Airbnb en propose quand à elle 15 000. Nous travaillons avec les autorités gouvernementales pour réguler les pratiques et harmoniser les contraintes fiscales que doivent subir logiquement TOUS les acteurs.

Propos recueillis par PR





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