La Quotidienne a testé pour vous : La Business d’Air France entre Singapour et Paris
21 février 2020 Serge Fabre 2 commentaires À la une Air France, Benjamin Smith, Singapour 4906 vues
Nous avions un vol prévu entre Singapour – Fuzhou – Paris et malheureusement le premier vol a été annulé car l’état de Singapour a décidé de stopper les arrivées en provenance de Chine et particulièrement les personnes ayant séjourné au moins 14 jours en Chine. On vous raconte notre histoire …
Une annulation attendue
Avant de recevoir la moindre information de l’agence émettrice, nous savions que notre vol vers Fuzhou était annulé. Singapour avait pris des mesures radicales en stoppant la plupart des vols en provenance de Chine et particulièrement ceux proches de Wuhan. Quelques jours plus tard, nous recevons un e-mail : « Minor change on your flight schedule ». Tu parles d’un changement mineur ! Il s’agissait de l’annulation du vol qui nous permettait de prendre notre correspondance sur Paris !
Une impossibilité de joindre le service client
C’est l’agence cheaptickets.com qui avait émis le billet. Nous tentons de joindre le centre d’appels qui se trouve à Amsterdam. Autant vous dire qu’il faut être patient. Cependant, quand vous devez passer un appel de Singapour vers la Hollande ; les coûts montent assez vite. Après quatre tentatives et une attente de quinze minutes à chaque fois, c’était mission impossible.
Nous envoyons un e-mail pour demander l’annulation de notre réservation. Nous recevons une réponse « votre remboursement sera effectué d’ici plusieurs mois compte tenu de la situation ». Nous savons pourtant qu’avec BSP, e travail devrait être rapide. L’intervention avec Xiamen Airlines, qui répond très vite sur Facebook, ne peut solutionner notre cas.
Nous prendrons Air France pour revenir de Singapour
Nous payons notre billet comme à chaque test. Cette fois, nous sommes heureux d’utiliser nos miles et nous payons les taxes. Il faut signaler que le service Flying Blue est d’une qualité irréprochable. Nos derniers jours dans la ville-état ont été peu réjouissants. Après l’annonce de plusieurs infections au Covid-19, les gens se sont précipités dans les supermarchés.
De nombreux rayons sont restés vides pendant quelques jours. Il était, par exemple, impossible de trouver du papier toilette ou des produits pour se désinfecter les mains. La vente de masques était en rupture de stock. Vous pouvez imaginer l’ambiance. Le 16 Février, nous sommes à l’aéroport de Changi. Les mesures de sécurité sont draconiennes. Les passagers subissent à l’arrivée et au départ un contrôle de température.
Dans l’aéroport, l’ambiance est particulière, les nombreuses personnes à l’arrivée ou au départ portent des masques. Nous avons à peine le temps de passer au salon que l’embarquement a commencé au moins 50 mn avant le départ.
En business sur le 777-300 d’Air France
L’accueil est chaleureux. Nous sommes dans la première cabine business au siège 5A. Le personnel s’empresse de vous proposer champagne ou jus d’orange et une petite serviette humide. L’oreiller semble confortable. Par contre la couette est vraiment petite et mince. Vous êtes dans l’ambiance !
Pas de grande surprise sur l’aménagement qui est quasi le même depuis quelques années. Le siège est confortable et l’espace est plus important que sur un siège business d’un A350. Nous en avions fait les frais sur Finnair.
Un repas très décevant
La carte semble impressionnante par la taille ! La suite sera moins séduisante. L’entrée est minuscule avec un tout petit bout de thon mi-cuit et « une » crevette avec sa salade d’agrume.
Pour le plat principal, nous avons opté pour un filet de bœuf tranché sauce aux huîtres. C’est un plat typique délicieux à Singapour qui coûte moins de 3 euros dans n’importe quelle échoppe. Le plat est mal présenté. Le riz mal cuit prend les trois-quarts de l’assiette. Il doit y avoir à peine 5 petits bouts de viande très finement coupés avec une sauce insipide. On teste malgré tout mais c’est immangeable.
Nous en parlons à un membre d’équipage qui s’excuse et qui nous confie que l’équipe a été surprise de la présentation du plat. Mais on ne nous propose rien d’autre. Le pain est également insipide. On se rattrape sur le dessert bien plus présentable.
Cette expérience très décevante est en contradiction avec le souhait de Benjamin Smith qui souhaite faire d’Air France, une compagnie premium. Nous en sommes très loin !
Un choix de films intéressants
Nous sommes sur une compagnie française et les films français sont nombreux. Comme cela faisait plusieurs mois que nous étions un peu privés de la langue française, on se précipite sur « J’accuse » réalisé par Polanski. C’est un bon rappel sur l’antisémitisme de l’armée durant la période 1894-1906. Ce n’est pas un chef d’œuvre mais un bon film. L’offre Air France en matière de films et séries télévisées est impressionnante. C’est un bon point.
Un petit déjeuner également peu digne
Par le passé, on vous proposait un plat solide (omelette – légumes par exemple) ou un plat plutôt sucré. Désormais, il s’agit de deux plats : omelette ou viandes froides. On se dit qu’on va se rattraper sur les croissants et pains au chocolat. Le croissant est immangeable, pas de pain au chocolat mais de la brioche et le fameux pain insipide.
L’arrivée à CDG 2E est toujours une source de stress
Il faut beaucoup marcher déjà pour prendre le monorail qui vous emmène vers le service d’immigration. Les étrangers sont un peu perdus car les indications sont confuses. Il y a beaucoup de monde et nous sommes serrés comme dans un métro aux heures de pointe. Bienvenue en France ! Comme nous avons voyagé en Business, nous prenons la file réservée aux bénéficiaires de « Sky Priority ». C’est en fait la pagaille car n’importe qui en profite. Un bon signe, le système de vérification des passeports via la reconnaissance faciale fonctionne. Nous avons enfin à CDG, une technique déjà implantée depuis longtemps à Amsterdam ou Helsinki.
Bonne surprise également pour la livraison des bagages
Nous n’attendons que qu’une dizaine de minutes avant de récupérer nos valises. Est-ce que la possible privatisation d’Aéroport de Paris a permis d’améliorer très légèrement les services ? Il ne reste plus qu’à attendre 2026 ou 2027 pour avoir une liaison ferrée directe et rapide vers Paris.
Aucun contrôle sanitaire à l’arrivée à Paris CDG
Si nous avons eu droit à un contrôle « sanitaire » poussé à Singapour ; rien de tout cela en arrivant à Paris CDG. Il en va de même avec les arrivées des compagnies aériennes chinoises qui continuent de transporter des passagers vers l’Europe. Est-ce que les autorités en France estiment que tout cela n’est pas nécessaire ? C’est un peu surprenant ! Non ?
Serge Fabre
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2 commentaires pour “La Quotidienne a testé pour vous : La Business d’Air France entre Singapour et Paris”
Effectivement certaines prestations à bord de la classe affaires d’Air France sont inférieures à la classe eco de nombreuses compagnies. Le choix de l’appareil et sa vétusté sont autant d indications du confort et de la qualité des équipements.
merci Mr Fabre pour ce témoignage.