Le vaccin russe : futur sauveur du tourisme en Europe ?
5 février 2021 Rédaction 1 commentaire À la une AstraZeneca, Covid-19, Moderna, Russie, vaccin russe 3953 vues
La pénurie d’injections contre la Covid-19, avec seulement 1,6 million de doses fournies en France depuis le 27 décembre dernier, génère une grande nervosité et de fortes inquiétudes au sein de l’ industrie du tourisme. Une industrie du tourisme qui a fait sa part, en s’adaptant en un temps record à tous les protocoles de sécurité mis en place et qui attend avec impatience une immunité collective salvatrice pour la reprise des voyages.
L’Europe subit de plein fouet la pandémie de Covid-19 et souffre toujours également de difficultés d’approvisionnement en vaccin.
Au niveau européen, la France est franchement à la traîne, avec une moyenne d’1,89 dose injectée pour 100 habitants, contre 3,82 pour le Danemark ou 2,90 pour l’Espagne.
Les grands lobbies touristiques, au premiers rangs desquels le syndicat des Entreprises du voyage ou le syndicat des tour opérateurs (Seto), insistent depuis des semaines auprès du gouvernement de Jean Castex sur la nécessité urgente d’accélérer le taux de vaccination pour atteindre la saison estivale avec au moins 70 % de la population vaccinée.
Mais le gros problème reste la lenteur des livraisons d’AstraZeneca, Moderna ou Pfizer. Pour cette raison, le vaccin russe apparaît fortement comme le grand espoir de réactiver le tourisme hexagonal avant qu’il ne soit trop tard. Pour le moment, la Hongrie a pris les devants avec l’arrivée de 40 000 doses de Spoutnik V, un chiffre insignifiant par rapport aux 100 millions offerts par la Russie à l’Union européenne.
Lundi 1er février, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a déclaré qu’on ne regardait pas la nationalité d’un vaccin. Les autorités se sont fixé comme objectif 1 million de nouveaux vaccinés d’ici fin février, un chiffre inférieur à celui de janvier.
Les gouvernements européens ouvrent la porte à son utilisation
Bien que Bruxelles ait initialement hésité à signer un contrat d’achat centralisé pour distribuer le vaccin russe à tous les États membres, le temps presse et il semble de plus en plus probable qu’elle franchira une étape qui pourrait être cruciale pour sauver le tourisme.
Les deux grandes puissances économiques, comme l’Allemagne et la France, commencent à ouvrir la porte à cet antidote qui, selon une étude publiée par la prestigieuse revue britannique The Lancet, a un taux d’efficacité de 91,6 %.
La chancelière Angela Merkel, par exemple, s’est montrée favorable à son utilisation, pour autant qu’elle reçoive l’aval des autorités sanitaires.
Dans le même ordre d’idées, le président français Emmanuel Macron s’est exprimé, qui affirme qu’il n’y a pas de veto politique au vaccin russe Spoutnik V, précisant que seule l’approbation de l’Agence européenne des médicaments (EMA) est nécessaire.
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1 commentaire pour “Le vaccin russe : futur sauveur du tourisme en Europe ?”
La Russie n’est malheureusement en mesure de fournir des vaccins en quantité. C’est surtout un coup de PR de Poutine. Il suffit de regarder les chiffres:
La Russie, d’après ses chiffres officiels (gonflés) a vacciné 1,5% de sa population, la moitié que la France.
Les villes de Moscou (320.000 vaccins, 2% de la population) et de St. Pétersbourg (50.000 vaccins, 1% de la population) présentent aussi des chiffres inférieurs à ceux de la France.
L’Argentine, premier client étranger du vaccin russe, n’a pu vacciner que 0.7% de sa population.
Les russes apparemment ont des gros problèmes de production du vaccin, et leur offre relève plus de la politique que du domaine de la santé « réelle ».