Distorsion de concurrence : on arrête les fusions alors
12 février 2024 Rédaction Aucun commentaire À la une Air France-KLM, Alitalia, France, Fusion, Ita Airways, Lufthansa, TAP Air Portugal, Union europeenne 4242 vues
Le processus de consolidation aérienne aura t-il des effets néfastes sur le vieux continent ? Certaines grandes organisations sont en effet fermement opposées à la fusion entre Air Europa et Iberia, entre Ita et Lufthansa, ou encore entre Sas et Air France.
Ces organisations craignent une répétition de ce qui s’est produit aux États-Unis, où « une concentration massive » autour d’une poignée d’entreprises « a conduit à une moindre connectivité, avec un préjudice évident pour les communautés locales et les consommateurs, tandis que les bénéfices des compagnies aériennes ont eux évidemment augmenté ».
Les entités signataires tout récemment d’une déclaration commune expriment leur inquiétude face à la multitude de processus d’intégration en cours, comme ceux d’Iberia-Air Europa, Ita Airways-Lufthansa, SAS-Air France ou la privatisation de Tap Air Portugal.
Selon eux, si les opérations susmentionnées se concrétisent, les cinq principaux groupes européens détiendront cette année une part de marché de 73,5 %, contre 47 % qu’ils concentraient en 2005.
Les organisations représentant les agences de voyage (ECTAA), les aéroports (ACI), les consommateurs (BEUC), les passagers (EPF) et GDS et OTA (EU Travel Tech), mettent ainsi en garde contre l’impact qu’aura l’autorisation par la Commission européenne des opérations en cours.
« La consolidation limitera considérablement la concurrence sur des milliers de connexions, donnant ainsi plus de marge de manœuvre aux acteurs dominants du marché pour abuser de leurs positions », préviennent-elles.
« L’Union européenne a encore le temps d’apprendre des erreurs commises aux États-Unis, où le manque de concurrence a entraîné une hausse des prix et une baisse de la qualité des services« .
Pour toutes ces raisons, les représentants des consommateurs, des passagers, des intermédiaires et des aéroports exigent que la Commission européenne « examine attentivement tout éventuel effet anticoncurrentiel lors de l’évaluation des opérations soumises à son examen, indépendamment de toute pression politique ».
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