Connaissance et tribulations chez l’ Homo Touristicus


Nous propos sera l’étude l’homo sapiens* du troisième type, ce bipède en sandales arborant bob et lunettes de soleil. Souvent et bardé d’électronique comme un chalutier russe. Un homo-touristicus avide de découvrir la planète et qui fait du tourisme la première industrie du monde
avec globalement un budget annuel largement supérieur aux dépenses budgétaires de la France.

*Homo Sapiens :
Littéralement : l « homme intelligent, sage, raisonnable. » L’homme moderne, même si cette appellation semble un peu surévaluée.

Reprenons cette histoire à la genèse de ses lointaine origines. Depuis sa naissance en Afrique, de l’est, vraisemblablement dans la vallée de l’Omo, la naissance de ce mammifère bipède hominidé est évaluée à environ 2,6 millions d’années.

Au terme d’une très lente évolution il est devenu l’Omo sapiens il y a 12 000 ans environ.

La première remarque est la longue migration à partir de la vallée du Rift avant de coloniser la terre entière, à l’exception de l’Antarctique.

Les gènes du voyage étaient donc évidents depuis le début avec le désir de toujours aller toujours plus loin pour découvrir de nouveaux horizons.

Il n’était de nature assez grégaire. Il vivait en autarcie, ils ont appris à se regrouper pour mieux survivre et voyageait à pied sans la moindre garantie du lendemain. Un primate voyageur erratique.

Le décor est rapidement planté, nous allons tenter une approche paléoanthropologique succincte (les migrations humaines au travers des âges) entre l’évolution de l’Homo sapiens jusqu’à l’Homo touristicus actuel.

L’homme moderne a évolué en s’adaptant, sa pilosité a quasiment disparue, son cerveau est devenu plus volumineux, ce qui a eu pour effet de permettre des relations sociales de plus en plus complexes et sophistiquées, ils ont appris à créer et à utiliser des outils, à maitriser le feu, à utiliser un langage articulé pour communiquer, à créer des vêtements pour se protéger, à domestiquer des espèces végétales ou animales pour leurs divers besoins. à devenir artistes à partir du pariétal.

L’adaptation de l’espèce s’est naturellement faite lentement, en fonction de l’environnement, du climat et surtout de l’évolution de ses fonctions cognitives : l’attention, la mémoire, l’orientation, sa perception et les connaissances élémentaires acquises.

Mais également la praxie, c’est-à-dire l’adaptation des mouvements au but visé, puis le langage, et plus tard la cognition sociale, c’est-à-dire l’empathie, l’abstraction, les expressions faciales émotionnelle, la mentalisation.

Un très long chemin avant d’arriver à l’Homo touristicus actuel.

Tout cela pour se différencier des autres primates car génétiquement, ce qui nous sépare des chimpanzés est évalué à 1,2 et 1,75 % de différence. C’est peu et beaucoup à la fois.

Voici pour les caractéristiques générales, voyons les modes de vie :

L’ Homo sapiens était un nomade, il vivait en plein air. Il était chasseur-cueilleur et suivait les migrations animales pour se nourrir au quotidien.

Il s’est protégé en occupant des abris naturels, puis il a appris à construire des habitations de plus en plus élaborées.

Ce qui revient à dire qu’ils se sont sédentarisés petit à petit en profitant des climats, des situations géographiques au gré de leurs tribulations erratiques. Ils ont donc appris à se regrouper, à vivre ensemble tant bien que mal pour survivre, puis perdurer.

Le reste ne fut d’évolution de l’espèce au gré des siècles et de l’histoire.

Nous allons exposer la théorie du cerveau humain tri unique développée par Paul Mac Lean, un concept très populaire auprès du grand public.

Un concept qui permet de modéliser le cerveau et son architecture fonctionnelle. Par-là même, de de faire un lien entre les diverses générations humaines..
Pour expliquer, les besoins primitifs encore ancrés au plus profond du psyché des individus.

Bien sûr, les besoins élémentaires ne sont exactement plus les mêmes actuellement et l’adaptation aux situations peut se révéler être hasardeuse et parfois humoristique. Autres temps, autres mœurs.

Le cerveau triunique :
Trois cerveaux superposés en un seul qui se sont développés au cours de l’évolution humaine ayant chacun des fonctions spécifiques différentes :
Le cerveau reptilien :

Le plus primitif et archaïque. C’est le plus « ancré », supposé être dans le tronc cérébral celui qui gère les comportement primitifs élémentaires indispensables à la survie de l’espèce.

L’homéostasie : le régulation de la respiration, du rythme cardiaque, de la température corporelle ; des échanges hydriques, gazeux ;
Les réflexes innés
L’alimentation, le sommeil, la reproduction de l’espèce jusqu’aux pulsions les plus extrêmes ou les plus violentes ; L’instinct de conservation.

Ce cerveau primitif entraîne des comportements stéréotypés, préprogrammés. Une même situation, un même stimulus, entraînera toujours la même réponse immédiate.

Le cerveau limbique)
Le cerveau limbique est le siège des émotions. Il joue un rôle important dans les rapports émotionnels. La douleur morale, la peur, l’agressivité. Mais également les plaisirs et la formation de la mémoire et l’apprentissage.

Cerveau néocortical :
Il gère la perception de l’environnement, les réponses motrices au stimulus externe ainsi que les fonctions cognitives.

C’est le centre des connections massives avec l’ensemble des cerveaux qui gère les émotions sensorielles : vision, audition, toucher goût. La carte-mère du cerveau en quelque sorte.

Les fonctions cognitives :
C’est l’ensemble des processus mentaux qui se rapportent à la fonction de la connaissance : mémoire, langage, apprentissage, intelligence, résolution, prise de décision, perception ou l’attention.

Il est à noter que le cerveau de la femme est plus petit que celui de l’homme. C’est un fait qui confirme que tout n’est pas question de taille.

A suivre

François Teyssier





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