Voyages en Grèce : Interview exclusive de Nikos Hardalias, le Gouverneur de la Région de l’Attique


L’Attique, c’est la plus vaste région de Grèce. Centrée autour de la capitale Athènes, l’Attique a la forme d’une immense presqu’île qui s’étale entre le fond du Golfe de Corinthe à l’ouest et celui de l’Eubée au nord-est, et qui descend au sud jusqu’au Cap Sounion avec son célèbre temple face à la mer, sans oublier que cette région englobe aussi à l’ouest tout le golfe Saronique et ses jolies îles jusqu’à la côte du Péloponnèse.

D’emblée, lors de l’interview exclusive que nous a accordé Nikos Hardalias, le Gouverneur de la Région de l’Attique, ce dernier a tenu à préciser l’importance réelle de ce vaste territoire qui regroupe 45 % de la population du pays tout entier, qui produit 48% se son PIB et concentre 42% des emplois du pays.

L’objectif principal du Gouverneur est de mettre en valeur la diversité de ce vaste territoire pour en faire à terme la principale destination touristique du pays pour des visiteurs étrangers, alors qu’actuellement ceux-ci ont tendance à n’y faire qu’une courte étape avant de se rendre vers les plus connues des destinations insulaires du pays.

Pour le Gouverneur, l’Attique ne doit pas se limiter à Athènes et au Pirée, les deux grands pôles qui voient passer des millions de touristes internationaux, principalement pendant la saison estivale.

Il est vrai que ce sont des visiteurs qui ne passent souvent que deux nuits à Athènes, pour survoler rapidement quelques-uns des fabuleux antiques de la ville, et profiter du quartier animé de Plaka le soir, avant de se rendre au port du Pirée pour embarquer sur les ferries vers les îles.

L’Attique est beaucoup plus que cela, nous indique Nikos Hardalias, c’est un territoire de montagnes, de côtes maritimes, de plages innombrables, d’îles de rêve toutes différentes les unes des autres, avec un extraordinaire patrimoine culturel et historique.

C’est aussi une terre de vins et de gastronomie, avec une nature riche, variée et propice aux loisirs actifs comme à la détente.

Pour que l’Attique puisse enfin devenir une véritable destination en-soi, le Gouverneur veut développer les offres de produits touristiques dans les zones extérieures à Athènes.

La Riviera Athénienne qui s’étend du sud de la ville jusqu’au Cap Sounion dispose déjà d’une belle hôtellerie les pieds dans l’eau.

Le Projet Ellenikon de transformation de l’ancien aéroport en une vaste zone touristique haut-de-gamme en bordure de mer est en cours de réalisation.

On y trouvera des hôtels de luxe, des logements, un casino, de larges espaces verts et d’immenses centres commerciaux.

Ce projet à huit milliards, financé par des fonds privés, ne pourra que dynamiser cette façade maritime aux portes d’Athènes.

L’action du Gouverneur se tourne plutôt vers d’autres zones comme les îles toutes proches, celles du Golfe Saronique et qui ne sont pas reconnues à leur juste valeur.

Salamine et ses belles plages, Égine l’île aux pistaches avec son joli port de carte postale et son magnifique temple d’Aphaïa à deux étages de colonnade, Hydra l’île aux ânes avec ses maisons de pierre sombre, Spetses élégante et branchée où les deux-roues ont remplacé les voitures, sont autant de destinations pleines de charme.

Parmi les thématiques que Nikos Hardalias veut promouvoir, on trouve le développement d’activités sportives telles que, par exemple, la randonnée, le trekking, l’escalade, le vélo, les activités nautiques, la voile, la plongée, la paddle, le yachting, des offres capables de drainer toute une nouvelle gamme de vacanciers.

La mise en avant des circuits découverte des vignobles locaux fait partie des produits à fort potentiel.

Sans oublier, ajoute le Gouverneur, l’attrait d’une gastronomie locale reconnue par le guide Michelin lui-même.

Mais, à ses yeux, ce développement des activités touristiques doit se faire de manière totalement sociale, écologique et durable, afin d’en faire bénéficier autant les communautés locales que les visiteurs.

Aux yeux du Gouverneur, le marché français est d’importance. C’est le 4ème marché pour l’Attique et, précise-t-il, pour les 7 premiers mois de cette année, jusqu‘en juillet, le marché français a enregistré une progression de +28 % par rapport à la même période de 2023.

De plus, l’Attique veut se positionner comme une destination annuelle et pas seulement estivale.

C’est une région superbe pour des city-breaks en amoureux, en famille ou entre amis, au printemps et à l’automne, avec une moindre pression touristique pour profiter à son gré des monuments, des musées et surtout de l’art de vivre grec.

Frédéric de Poligny





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