Edward Norton, l’acteur américain persuadé que le tourisme peut sauver la biodiversité


Sans doute connaissez-vous l’acteur, réalisateur et producteur américain Edward Norton. Révélé dans les années 90 par ses performances dans des films comme Peur primale, American History X ou Fight Club, il s’est ensuite illustré dans des blockbusters tels que The Score, Dragon rouge, Braquage à l’italienne, ou encore Birdman.

Il apparaît aujourd’hui dans Un parfait inconnu. Cet artiste Multi-nominé, est aussi, et c’est moins connu, un homme profondément engagé.

Initié très tôt à l’écologie par son père, avocat spécialisé en droit de l’environnement, Edward Norton incarne désormais un rôle qui dépasse largement le cadre d’Hollywood : son travail au sein du Maasai Wilderness Conservation Trust.

Cette organisation, basée au Kenya, œuvre
pour la préservation de la biodiversité, et Norton préside sa branche américaine.

Pleinement investi, il est également ambassadeur de bonne volonté pour les Nations unies, chargé de la biodiversité.

Le Maasai Wilderness Conservation Trust finance et gère une équipe de plus de 220 rangers issus de la communauté masaï, qui protègent la faune et les écosystèmes kényans.

La mission principale d’Edward Norton ? Lever des fonds pour assurer la pérennité de cette structure essentielle à la sauvegarde des ressources naturelles du pays.

Conscient du déclin accéléré de la biodiversité et des limites de la philanthropie traditionnelle, il imagine un nouveau modèle économique fondé sur l’écotourisme de luxe pour soutenir les initiatives de conservation.

C’est ainsi qu’en 2021 naît Conservation Equity, une fondation visant à développer des projets dans des zones menacées et à réinjecter les bénéfices sur place, plutôt que de les redistribuer à des actionnaires.

L’acteur justifie son engagement en affirmant :
« Nous sommes sur le point de démontrer à quel point le tourisme pourrait être efficace si le monde se donnait les moyens de proposer un modèle économique capable de rivaliser avec les capitaux privés. »

Son credo assumé ? « Le respect de la planète est un défi qui transcende les frontières. »

Une belle manière de donner un sens à sa vie… et de prouver que de nombreux Américains ne partagent pas la vision de Donald Trump.

Ce dernier, alors président, s’était arrogé le droit de convoiter le Groenland – un pays souverain et écologiquement préservé – pour en exploiter les minerais rares.

Une entreprise justifiée par de vagues arguments sur « le maintien de la paix », avec la complicité du grand capital américain.

Laissons le dernier mot à Edward Norton 

« Nos dirigeants doivent cesser de s’attribuer le mérite de mesures progressistes qui, en réalité, n’ont aucune pertinence.

Nous avons besoin d’une politique économique qui fasse porter le coût social massif du carbone et de la dégradation environnementale sur les véritables responsables.

Tant que nous socialiserons ces coûts sans imposer au « marché libre » le prix réel de son activité, les pratiques non durables persisteront. »

François Teyssier





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