Comment les domestiques d’aujourd’hui ont la vie dure !

20 janvier 2014   Julie   Aucun commentaire   La vie de Julie       3833 vues

On est lundi matin, tout juste 9 heures que voilà qu’une nana débarque, plus habillée pour aller faire le ménage que pour se balader dans notre quartier.

Qu’importe ; on m’a toujours dit que l’habit ne fait pas le moine. Maintenant, Julie, elle fait quand même attention à tout.

Bon, en fait pour tout vous dire, c’est surtout que son survêtement ressemblait étrangement au mien (enfin à celui que je mets spécialement pour mes jours de grand ménage), notamment le week-end ! Ah ! Je vous vois vous moquer.

Ben ouais, Julie, elle fait le ménage et oui, c’est pas toujours la jolie brunette toute pimpante ! Enfin, presque. Parce que même mal fagotée pour m’attaquer à la poussière, je suis trop top !

Ce petit jogging noir, il me va comme un gant. J’ai mis au moins trois mois à le trouver !

Bref, revenons à nos moutons parce que, pour une fois, l’habit faisait le moine. Cette nana était en fait la domestique (c’est Papy René qui m’a suggéré ce mot !) d’une riche propriétaire des environs qui, s’étant foulée la cheville, ne pouvait se déplacer elle-même.

Qu’elle envoie sa bonniche pour aller chercher le pain ou ses cigarettes, je peux le comprendre mais pour venir demander un devis pour un voyage (sur-mesure, cela va s’en dire), là, je suis restée comme deux ronds de flancs (encore Papy René !).

Mais une question me taraude : est-ce qu’elle avait eu l’honnêteté de lui donner son budget ?

Du coup, j’ai vite mis les pieds dans le plat et ai proposé d’appeler sa patronne pour prendre le brief par téléphone parce que ce n’est pas facile d’établir une proposition personnelle adéquate quand on sait même pas à quoi ressemble la cliente.

Mais pas moyen. La patronne ne voulait pas être dérangée. Elle savait parfaitement ce qu’elle voulait, avait transmis à son employée des instructions précises et n’était pas du genre à discuter le bout de gras vu qu’elle avait toute confiance en elle.

Bon, vous vous doutez bien que Super Julie, elle l’a regardé un peu de travers parce que des discours comme celui-là, j’en ai mangé ! Et bien pourtant non, cette fois-ci, j’ai fais erreur.

La rombière avait bien fait les choses parce que les explications de sa nana étaient très correctes. Elle a su répondre à toutes mes questions, avait des idées précises sur le projet, les prestations souhaitées et a su rembarrer toutes mes objections. Comme quoi !

Bon, je suis restée longtemps dans l’expectative que mon dossier se confirme mais j’ai été vite rassurée. Le lendemain de l’envoi de mon devis, elle revenait avec la carte bleue… noire !

Allez, j’embrasse tous les pétées de tunes qui sont parfois plus simples que les beaucoup moins friquées et j’embrasse aussi toutes les Super Julie (vous !) qui se font parfois clouer le bec avec leur a-prioris à la noix.

Ça m’apprendra, tiens !

Julie Labrune. 28 ans
Conseiller en Voyages