Map Pro, Top ou pas Top ?

23 janvier 2014   Jean-Pierre Michel   1 commentaire   Chroniques, Groupes/CE, Les jeudis, People    JPM, MAP Pro, top resa    6291 vues

Inaptautocarocratie, maladie épidémique transmissible par voies orale et oculaire cumulées, dont les symptômes sont bien connus des professionnels du tourisme.

Son virus révélé se transmettrait de bouches à oreilles à la faveur des bains de foule dans des salons du tourisme ou des voyages d’études…

Le phénomène se traduit par des signes de notoire indifférence, de manque d’intérêt, allant jusqu’au refus de reconnaissance chronique… Sa pathologie pourrait conduire à penser que ses causes et mécanismes sont irréversibles, et pourtant, non !

Dieu soit loué, il est des dévoués praticiens qui se penchent sur le berceau de ces discrets patients impatients, spécialistes de l’itinéraire touristique et les aident par tous moyens à conforter leur rayonnement… Parmi ces chercheurs, d’aucuns ont réalisé des études expérimentales sérieuses et proposent remèdes et solutions dans le cadre d’un MAP Pro nouveau…

Tenez par exemple, toutes les professions du tourisme confondues viennent d’être informées d’une décision d’importance qui va leur permettre un gain de temps et d’argent considérable… Véridique et presque révolutionnaire ! C’est pourtant sans tambour ni trompette que les organisateurs du MAP et de IFTM TOP Résa se sont intelligemment concertés (même si les avis divergent ! ) pour aboutir à une harmonisation de dates qui va considérablement faciliter la vie des visiteurs.

Bon d’accord, ils seront installés sur deux parcs différents… vous rétorquent les parisiens. Mais, ils admettront quand même que 2 tickets de métro n’ont jamais rien eu de commun, financièrement ou espace-temps parlant, avec deux billets de train ou d’avion….

Dans tous les cas, il n’est pas question de penser : « choisis ton camp, camarade »… mais plutôt : « tu vas pouvoir organiser tes deux ou trois jours pour bosser sur les deux sites… pour faire la fête avec tes potes et tes fournisseurs le soir »… Ceux que tu ne vois pas d’un côté, tu les verras de l’autre… Balèze, non ? y’a qu’à se souvenir du temps où il te fallait courir à Deauville, t’enquiquiner à trouver une piaule… avec re-belotte pour le MIT ou le MAP à Paris ! Alors, les amis… déconnez pas, rien que des économies… putain mais, cachez votre joie !

Reconnaissons qu’ils (elles) sont drôlement courageux (ses), tenaces et méritant(e)s, car la manœuvre à handicaps multiples revient à peu près à tirer un rouleau compresseur avec une paire de bretelles sur un champ de mines. Comme récompense, ils essuient un tollé, une masse de commentaires négatifs, exprimés par la foule de ceux qui, dans le meilleur des cas n’ont jamais pris un risque… et dans le pire, n’ont jamais rien fait de leurs dix doigts !

Ça vaut vraiment la peine de motiver la profession à l’occasion de deux grands salons professionnels, deux opportunités de se rencontrer, de se retrouver, d’échanger en live.

C’est certainement mieux que de se contenter de parcourir les colonnes des magazines virtuels, de collectionner les brochures proposées à la clientèle, dans lesquelles on ne trouve vraiment pas de quoi se taper sur les cuisses, ni de quoi être emportés par une hilarité à en pisser dans son froc…

Nous constatons pourtant qu’avec les modes actuels de communication, il est facile de suivre les voyages d’études sympas, filmés et retransmis presque instantanément…

On nous diffuse des images de beaux jeunes gens sous le zénith, transpirant le bonheur, et s’adonnant manifestement à des plaisirs ébouriffants, qui ont demandé des efforts d’imagination invraisemblables aux TO organisateurs et à leurs réceptifs. Pour les nocturnes, point besoin de préparatifs… çà se gère sur place !

Par contre, il serait certainement utile, économiquement parlant, de connaître le pourcentage d’Agents de Comptoirs… (Conseils en Produits Touristiques), qui de retour à leurs postes, oseront proposer à leur clientèle l’un de ces produits enchantés… pour eux, certes, inoubliables, mais par contre tout bonnement invendables.

Alors pourquoi ! Pourquoi ne nous référons-nous pas tout bonnement au simple bon sens : le client potentiel qui entre à l’agence n’a pas par défaut le profil type de la vendeuse ou du vendeur… question d’âge, de culture, d’appartenance socio-professionnelle, et donc de façon d’envisager ses voyages !

Ajoutons de surcroît qu’il n’y a pas grand-chose de nouveau à repérer, à faire ou à dire, et à fortiori à vendre, parmi les vacations planétaires proposées dans les catalogues des Tours Opérateurs… souvent du réchauffé, du copié/collé, les plus taquins diront… du banal, du déjà vu !

Visiblement… effectivement… pour le coup… en même temps… en fait… ok d’accord… (Interminable de noter tous les tics de langage en vogue) avec un peu de lucidité, on serait tenté de revenir au même constat : si tu veux de l’originalité, si tu veux du beau, du bon, du personnalisé, de la recherche… la solution la plus simple pour satisfaire ton client, c’est de dégoter le produit de ses rêves dans le catalogue ou sur le site d’un autocariste.

Là, t’es sûr… t’es pas déçu, du cousu main… un point c’est tout ! Ils te filent ta commission, te prennent tes voyageurs dans leur bled, te les emmènent, et te les ramènent toujours contents…

Allez, les filles, les mecs… dans votre agence, faites pas la fine gueule : rendez à César, ce qui revient à César… vendez donc du voyage en autocar ! (sacré slogan, JP) et si vous voulez de bonnes adresses, de bons contacts… y’a qu’à demander, on a ce qui faut en rayon !

Mais attention… retenez quand même bien les dates des deux salons indispensables à votre culture : MAP Pro 24/25 septembre et en même temps, qu’on se le dise… 23/26 septembre TOP Resa…

(A suivre)

Jean Pierre Michel