Comment Julie est intemporelle …

29 janvier 2014   Julie   2 commentaires   La vie de Julie       3951 vues

Les lecteurs réguliers de mes chroniques n’ont pas été sans remarquer (et sans me faire remarquer évidement) que depuis maintenant plus d’un an que j’oeuvre sur LaQuotidienne, j’avais toujours 28 ans.

Comme si le temps glissait sur moi aussi simplement que de l’eau sur une toile cirée ou qu’il glissait « comme un salaud et que de nos chagrins il s’en fait des manteaux » (pour citer la chanteuse ex-Première Dame, Carla Bruni).

Bien sûr que je viellis. Comme tout le monde. Mais Julie n’est pas mon vrai prénom. Je suis conseiller en Voyages et mon anonymat est le garant de ma liberté.

Sinon, vous imaginez les pressions…Fais pas ci, fais pas ça, dis pas ci, dis pas ça ! Quel enfer…

Si, il y un an, j’ai indiqué (à la demande de mon éditeur, je dois dire) explicitement mon âge dans la signature de mes chroniques, c’est pour bien montrer que mon attitude est en accord avec mon âge, pour correspondre à la moyenne de mon public (plutôt jeune et feminin au demeurant), et pour qu’il n’y ai pas de ma part de « je connais », « j’ai l’expérience », « à l’époque, nous on.. » ou pour mieux défaire le mythe du « c’était mieux avant » (là, Papy René n’arrête pas de se marrer !)

Alors pourquoi je ne vieillis pas ?

Parce que Tintin ou Mickey ne vieillissent pas… C’est le privilège des personnages de BD, mais également des personnages fictifs comme moi (bien que je sois bien réelle, je vous assure)!

Regardez Mickey sa date officielle de naissance, c’est le 18 novembre 1928, il ne fait pas ses 86 ans, il n’a pas pris une ride. Et on adore tous lire ou regarder ses aventures d’aujourd’hui.

Si julie vieillissait chaque année alors elle ne serait plus Julie. Tout changerait, son style, ses personnages, et beaucoup d’autres particularités qui font son succès.

Les conseillères en Voyages, pas très bien payées, enthousiastes, travailleuses et professionnelles sont toutes des Julies en puissance.

Même les garçons en agences d’ailleurs, le sexe n’a rien à voir là-dedans.

Un petit coup de gueule de temps en temps, des phrases incisives qui accompagnent souvent quelques élans revanchards assoupis, des propos sages (parfois) qui donnent envie de méditer, une réflexion saine et préventive sur la réalité… la chronique de Julie, c’est tout cela à la fois.

Un commentaire, publié il y a quelques mois, m’avait beaucoup touché  » tes petits bulletins d’humeur nous font du bien car ils disent souvent tout haut ce que nous pensons tout bas, ouvrant toujours – et quoi qu’il en soit – la voie sur le respect de l’individu et de son environnement touristique professionnel« .

En fréquentant régulièrement cette éternelle jeune femme (Moi), certains imaginerons peut-être aussi profiter de quelques recettes de jouvence qu’elle dispenserait subtilement. Et ils ont raison !

Julie traverse l’existence au présent. « A chaque jour suffit sa peine » aurait pu aussi être ma devise, devise qu’il serait bien utile que notre société mette en miroir.

Et il conviendrait d’ailleurs aussi de rappeler que détérioration et vieillissement ne sont pas, mais pas du tout, synonymes.

Allez, je vous embrasse tous et toutes bien fort avec une petite mention spéciale à monsieur Pierre Doulcet, dont l’intelligence (subtile) n’a d’égale que la gentillesse (bien réelle, elle aussi !).

Julie Labrune. 28 ans
Conseiller en Voyages