Taxis/VTC, l’embrouille continue


Vendredi dernier a vu un nouveau front s’ouvrir dans la guerre entre les taxis et les voitures de tourisme avec chauffeur qu’ils accusent de violer la loi.

Les taxis, reprochant une concurrence déloyale, avaient obtenu en février, après une grève dure de quatre jours, le gel des immatriculations des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC).

Sans attendre, les transporteurs haut de gamme, ont voulu eux-aussi faire entendre leur différence dans une conférence de presse à Paris.

Camille Réchard, président de la Fédération des voitures de tourisme avec chauffeurs, a ainsi regretté «l’amalgame» qui est fait selon eux «dans l’esprit du grand public et de la presse» entre des entrepreneurs qui répondent aux besoins des touristes étrangers et des visiteurs pour affaires et «de nouveaux entrants dont certains ne respectent pas le droit du travail et pratiquent des prix de dumping» pour répondre aux besoins des citadins.

C’est le député socialiste Thomas Thevenoud que le gouvernement a nommé médiateur, celui-ci devant son rapport dans quelques jours (à la mi-avril) pour tenter de désamorcer le conflit.

Les transporteurs VTC avec leurs limousines pratiquent des prix qui vont de 90 à 160 euros pour la même course, a précisé Laurent de Minvielle, vice-président de la fédération, qui représente quelque 2.000 voitures sur les 12.400 VTC enregistrées.

La fédération propose donc une réglementation afin de «mettre un peu d’ordre sur le marché», exigeant notamment une formation pour les entrepreneurs et une assurance spécifique au transport de personnes pour les véhicules.

Les voituriers de grande remise ne font pas pour autant cause commune avec les taxis. Ils demandent par exemple à avoir les mêmes accès qu’eux aux gares et aux aéroports.

Jusqu’au 1er janvier 2010, les véhicules de grande remise formaient une catégorie réglementée et contingentée à 413 licences, a expliqué M. de Minvielle.

Le gouvernement a alors déréglementé le secteur pour permettre aux nouveaux VTC, proposant souvent des réservations par internet et par Smartphone, de compléter l’offre insuffisante de taxis.





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