Comment on a pas le choix, hein ?


julieJ’aurais peut-être dû mettre le titre en rouge. Ou en fushia.

Ou en jaune fluo. C’est vachement à la mode, le jaune fluo.

Bon, ok, restez, je le laisse comme ça, ça va !

« Rappelle-toi un truc : quoiqu’on fasse, on est toujours seul au monde. Ceux qui disent le contraire disent des foutaises. »

Mes parents avaient l’art des grandes phrases (parfois bien édifiantes mais toutes sorties au bon moment, au bon endroit) et celle-ci était l’une d’elles.

Elle a bercé mon adolescence. Bon, comme programme de vie, tout le monde appréciera, c’est moyennement joyeux. Mais pas entièrement faux.

L’un des lecteurs de cette chronique connaît bien le transport aérien. Il tient à rester anonyme et la seule chose qu’on puisse dire de lui est qu’il n’est pas transporteur.

Il est de l’autre côté de la barrière, du côté où l’on remet des assignations, où l’on verbalise, où l’on conseille, aussi, pour éviter l’infraction. Il est surtout du côté des gens censés, mesurés, qui regarde sombrer un pan de l’économie française avec le coeur serré.

Car l’état de délabremment psychique de centaines de salariés de compagnies aériennes françaises fait peine à voir !

Découragements, humiliations, colère, dépit, conflits, harcelements…la liste est sacrement longue !

Un récent sondage indique que plus de 50 % des Français salariés se diraient insatisfaits de la reconnaissance de leur investissement dans leur job, tandis que 42 % jugeraient qu’ils ne sont pas assez estimés ou respectés par rapport au travail qu’ils fournissent.

Enfin, plus de 60 % des employés seraient déçus de leur rémunération.

Leurs responsables sont, souvent, issus de milieux modestes ; ils espéraient, à force de travail, s’élever dans la société. Or, la société, en laissant prospérer une concurrence illégale et pernicieuse, les trahit. Que ça doit être dur à avaler !

Un autre sujet d’inquiétude encore plus pesant est la limite entre la vie privée et la vie professionnelle, sans cesse remise en question par le développement des nouveaux outils de communication.

Ce qui se passe est une catastrophe économique. C’est surtout selon moi un drame humain.

Bon. Allez, hauts les coeurs, on va pas se laisser abattre, hein ? De toute facon, on a pas trop le choix, non ?

La bise à tous.

Julie Labrune. 28 ans
Conseiller en Voyages





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