Rafik Khalifa prend trois ans de prison ferme
18 juin 2014 Rédaction Aucun commentaire À la une air algerie, Alger, interpol, Khalifa Airways, Nadia Amirouchen, Olympique de Marseille, Philippe Bourion, Rafik Khalifa 5349 vues
Trois ans de prison ont été requis lundi à l’encontre de l’ancien flamboyant homme d’affaires algérien Rafik Khalifa, emprisonné en Algérie et jugé par défaut par le tribunal correctionnel de Nanterre (Haut-de-Seine) pour banqueroute et détournements de fonds.
« C’est le noyau dur de cette affaire« , a souligné le procureur Philippe Bourion, décrivant un homme « talentueux », « vraisemblablement capricieux » et « formidablement ambitieux ».
Dix autres personnes sont poursuivies, dont son ex-femme Nadia Amirouchen, un notaire, des anciens représentants de l’entreprise en France ainsi qu’un constructeur et équipementier aéronautique.
Le parquet a requis à leur encontre des peines de six mois de prison avec sursis à deux ans de réclusion, dont 20 mois avec sursis, et des amendes de 10.000 à 80.000 euros.
Rafik Khalifa avait construit ce qu’il se complaisait à décrire comme le « premier empire privé d’Algérie » avec notamment la compagnie aérienne Khalifa Airways en 1999, dotée de 30 appareils et qui se positionna d’emblée en concurrente d’Air Algérie (dirigée par son père dans les années 1960).
Rafik Khalifa, qui misait beaucoup sur la visibilité, été même parvenu à devenir le commanditaire prodigue de l’Olympique de Marseille.
Au sommet de son ascension, le groupe Khalifa affichait 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires, 20 000 salariés en Algérie et en Europe et… 500 millions d’euros de pertes annuelles, selon une note confidentielle des autorités françaises de l’époque.
La chute intervient en 2002 quand le gouvernement algérien bloque les opérations de la banque après avoir découvert des malversations.
Trois des proches collaborateurs de Khalifa sont alors interceptés à l’aéroport d’Alger : ils tentaient de fuir avec 2 millions d’euros en liquide. Recherché par Interpol, Rafik Khalifa part se réfugier à Londres début 2003. Il y sera incarcéré en 2007 avant d’être extradé à Alger fin 2013 où il est détenu depuis.
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