Vacances d’été 2014 : ce qu’il faut vraiment retenir
3 octobre 2014 Richard Vainopoulos Aucun commentaire Chroniques 1538 vues
Si chaque année des études avancent dès les mois de mai des intentions de départs estivales à la baisse, une tendance se confirme bien depuis 2013 : ceux qui peuvent partir à l’étranger dépensent plus.
Une dynamique qui permet aux Tour-Opérateurs de maintenir leur volume d’affaires, mais qui privilégie surtout les marges des spécialistes du sur-mesure que sont de plus en plus les agences de voyages.
Presqu’un cadre sur deux voyage plus d’une fois dans l’année
C’est un des effets paradoxaux de la période actuelle : malmenés et stressés par la crise, les cadres n’envisagent plus de sacrifier leurs vacances.
Depuis 1998, 80% des revenus supérieurs à 3000 euros mensuels continuent de partir quoi qu’il advienne. Un taux de départ remarquablement stable et élevé à comparer avec une chute de 9 points du taux de départ des catégories les moins privilégiées.
Fin confirmée de la haute et de la basse saison
Ces clients voyagent toute l’année. En 2013, 43% des cadres sont partis plusieurs fois dans l’année, contre seulement 18 % pour les autres catégories. Fini donc la haute et la basse saison.
Si l’été reste plus que jamais la période des vacances en France et en famille, le reste de l’année est consacré aux courts séjours en couple. Et dans ces cas là, les clients sont disposés à payer plus pour avoir la garantie de vacances réussies.
Normal : on réfléchit à deux fois avant d’improviser un voyage qui doit permettre de se ressourcer pour repartir du bon pied.
Montée du voyage sur-mesure et stabilité du voyage sur brochure
Ces clients privilégient aussi de plus en plus les voyages sur-mesure.
En 2013, le Tour-opérateur Voyageurs du Monde, centré depuis sa création sur le voyage haut-de-gamme, a vu son volume d’affaires augmenter de 17,3 % et la rentabilité de 29,6 %.
De la même façon, le réseau TourCom a connu au premier semestre 2014 une progression de son offre sur-mesure, dont le panier moyen tourne autour de 3000 euros, de +10 %. Des chiffres à comparer avec ceux des Tour-Opérateurs, dont le volume d’affaires global a connu une légère progression de +0,6% cet été, malgré un nombre total de clients en baisse et grâce à une hausse de la recette unitaire à 938 euros.
Pour conclure, le segment du voyage sur-mesure présente des opportunités de croissance importantes par rapport à une offre standardisée plus atone et surtout plus vulnérable à une concurrence acharnée sur les prix.
Une évolution qui se traduit par une diminution du nombre de clients, mais une augmentation du panier moyen et donc des marges et de la rentabilité.
Richard Vainopoulos
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