Tout va très bien Madame la Marquise


alea-jacta-estLors de sa dernière conférence de presse annuelle à Genève, l’IATA (International Air Transport Association) qui regroupe une grande partie des compagnies aériennes mondiales à apporté une information qui peut sembler paradoxale :

Les transporteurs aériens mondiaux engrangent des bénéfices nets qui pourraient atteindre le montant record de 19,9 milliards de dollars en 2014, grâce à la chute des prix du pétrole.

L’Iata estime également que les compagnies aériennes feront en 2015 un bénéfice net cumulé de 25 milliards de dollars, à comparer avec 19,9 milliards en 2014, 10,6 milliards en 2013 et 6,1 milliards en 2012.

Une information paradoxale, car au cours en 2014, la croissance du trafic aérien tend à ralentir.

Toutefois, l’Iata reste optimiste et souligne que la capacité aérienne, soit le nombre d’appareils en circulation, a progressé de 5,2 % et le taux de remplissage des avions frise les 80 %.

L’Iata renchérit par l’intermédiaire de son chef économiste : « La chute de 40 % des prix du pétrole est à l’origine de la forte hausse attendue des bénéfices des compagnies aériennes. »

Une information claire et précise. Qui prouve que les compagnies aériennes gagnent beaucoup d’argent grâce à cette opportunité.

Enfin une bonne nouvelle pour le monde du tourisme. D’autant plus que les ventes des professionnels du tourisme régressent significativement dans le même temps. En France en tout cas.

Alors, se pose une question qui pourrait intéresser le Snav par exemple : Les transporteurs aériens savent parfaitement répercuter la hausse des carburants. Telle qu’elle est rendue possible par les dispositions de l’Article R.211-8 du Code du Tourisme. Souvent au grand dam des consommateurs.

Les exemples sont nombreux. Sans doute un frein pour le développement du tourisme. En tout cas, une cause de discorde entre les vendeurs et les acheteurs de voyages.

Il faut rappeler que l’article de loi ci-dessus met à la charge des vendeurs de voyages forfaitaires l’obligation suivante :

« Mentionner les modalités précises de calcul, tant à la hausse qu’à la baisse, des variations des prix, et notamment le montant des frais de transport. »

La baisse du coût du pétrole est importante, alors, pourquoi, les transporteurs aériens ne répercuteraient-ils pas la baisse du coût du carburant ? Cela semble être une mesure équitable.

Tout le monde y trouverait son compte : les agents de voyages et leurs clients. Mais il faudrait que quelqu’un ose en faire la demande et n’oublient pas que :

« Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. »

Votre dévoué,
Lucius Maximus
Sénateur indépendant





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