Héliades élargit son périmetre
8 janvier 2016 Bertrand Figuier Aucun commentaire Production Heliades, Jean Brajon
Ça n’a encore rien d’officiel mais Héliades devrait sortir de l’infernale année 2015 avec un résultat positif, y compris celui du DMC qu’il a récemment mis en place pour gérer les groupes hors transport.
À vrai dire ça n’a rien d’étonnant dans le contexte actuel. Jean Brajon, le directeur général du TO, évoque lui-même l’impact de la situation géopolitique dont il profite en qualifiant de «refuges » les destinations qu’il propose.
Pour l’hiver, c’était Sao Tomé, la République dominicaine, Cap Vert et Chypre ; pour l’été, ce sera la Grèce, l’Italie, la Sicile et Chypre.
Cela étant, Héliades doit aussi faire face au développement tout azimut des prestataires comme les compagnies aériennes low cost ou les opérateurs collaboratifs du genre Airbnb…
Il lui faut donc réagir en renforçant son positionnement, celui d’un « spécialiste » indiscuté.
D’où la production « quasi exhaustive » qu’il déploie sur la Grèce, avec plus de 800 produits, qui lui permet de couvrir le plus large panel possible d’expérience client.
Des clubs, en tout compris bien sûr, des séjours, des circuits, des autotours, des croisières, avec Célestyal ou en caïques, que ce soit en forfait ou à la carte, et surtout des endroits peu fréquentés jusqu’à présent par les touristes du monde entier, que ce soit en Grèce continentale ou dans les îles.
Pas une île éolienne, pas une île des Cyclades, n’échappe à l’offre d’Héliades, que ce soit dans sa gamme courante ou dans sa sélection « prestige » pour laquelle, notamment, il a noué un partenariat avec les établissements de Grecotel.
Sûr de son raisonnement, Jean Brajon développe la même tactique sur l’Italie, en se concentrant sur la Sicile, avec des produits qui lui permettent même de proposer un combiné avec Malte, l’Italie continentale et un focus sur les Pouilles, une destination qui marche du feu de Dieu avec les Italiens dont le pouvoir d’achat se réduit, mais aussi avec les Français qui sont de plus en plus nombreux à la fréquenter.
Comme il faut quand même élargir son offre, qu’on qu’en dise, Héliades poursuit une politique de diversification entamée bien avant la crise que nous vivons et intègre désormais le Portugal dans sa programmation.
Là aussi, l’idée est la même : disposer à terme d’une offre exhaustive, mais en prenant le temps de s’installer, de voir la réaction des clients, avant de multiplier les produits sur une destination non seulement aussi refuge que la Grèce et l’Italie mais dotée d’un potentiel touristique aussi riche dans ce qui plait plus particulièrement au consommateur français : patrimoine historique, culturel etc.
Partant de là , on n’est pas surpris de voir le TO renforcer ses départs de province et diversifier ses aéroports d’arrivée. En Grèce, par exemple, il propose des Marseille ou Toulouse-Santorin, des Lille ou Bordeaux-Corfou… En tout plus de 50 vols hebdomadaires vers la Grèce, ses îles, Chypre, Rhodes et la Crète, au départ de Paris, Lyon, Nantes, Toulouse, Bordeaux, Marseille, Deauville, Clermont-Ferrand, Brest, Lille d’avril à octobre.
Avec un stock de 100 000 sièges à la clé !
Même chose avec la Sicile et le Portugal où le TO propose Palerme (Sicile) au départ de Nice, Mulhouse, Metz-Nancy, Deauville ; Catane (Sicile) au départ de Paris, Lyon, Nantes et Marseille, et des vols pour Faro, Porto ou Lisbonne avec la TAP au départ de Paris, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Lyon.
De quoi miser sur 10 000 pax en Sicile, 3 000 dans les Pouilles et 1 000 en Italie continentale…
Sans présumer des pax que l’on peut aussi acquérir en profitant des offres aériennes disponibles, celles des low cost comme celles compagnies classiques.
À condition toutefois, d’avoir les outils nécessaires.
C’est pourquoi Héliades vient également de rénover son site BtoB en lui ajoutant plusieurs fonctionnalités, comme le comparateur produit ou la notation « TriAdvisor », le suivi et la gestion des dossiers et la possibilité pour chaque agence de publier son propre flyer.
Avec cette rénovation, il se donne surtout la possibilité de vendre aussi sa production en package dynamique, histoire de proposer ses produits aussi bien en forfait qu’à la carte ; histoire aussi de vendre au-delà des stocks aériens sur lesquels il a pris un risque « charter ».
Bref, le monde bouge ; Héliades aussi, mais selon son projet industriel et la cohérence stratégique qui, après le réalisme, est certainement l’un de ses points les plus forts.
Bertrand Figuier
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