La fièvre monte dans les Amériques
8 février 2016 Rédaction Aucun commentaire Pays Amériques, fièvre, virus, Zika 2849 vues
Depuis mai 2015, la maladie à virus Zika, une nouvelle maladie virale transmise par la piqûre du moustique du genre Aedes, se propage dans les Amériques et les Caraïbes, après la notification des premiers cas au Brésil. L’arrivée du virus s’est accompagnée d’une hausse brutale du nombre de nouveau-nés atteints de microcéphalie et de cas de syndrome de Guillain-Barré. Si la relation de cause à effet entre l’infection à virus Zika et les malformations congénitales ou les syndromes neurologiques n’a pas été établie, la suspicion est forte.
Risque d’importation et de propagation en Europe
Alors que la maladie à virus Zika continue de se propager dans la Région des Amériques de l’OMS, le risque d’arrivée en Europe de voyageurs infectés par ce virus augmente. Des cas importés ont d’ailleurs été signalés dans plusieurs pays européens.
Au cours de l’hiver, le risque de transmission du virus Zika est extrêmement faible en Europe. Alors que les moustiques du genre Aedes, les mêmes moustiques responsables de la propagation de la dengue et de la fièvre chikungunya, sont présents dans plusieurs pays européens, notamment dans les pays méditerranéens, les conditions climatiques actuelles ne sont pas adaptées à leur activité.
Avec l’arrivée du printemps et de l’été, le risque de transmission de la maladie à virus Zika augmentera en Europe, étant donné que les moustiques trouvent de meilleures zones de reproduction dans les climats plus chauds.
Le soutien de l’OMS aux pays européens
Les États membres européens doivent être prêts à dépister et à prendre en charge l’infection à virus Zika chez les voyageurs provenant des pays affectés.
Les pays abritant des populations de moustiques du genre Aedes doivent également se préparer à gérer le risque de propagation de Zika au printemps et en été. Les pays européens peuvent s’inspirer de leur expérience en matière de lutte contre la dengue et le chikungunya pour combattre ces moustiques.
L’OMS conseille aux États membres de la Région de renforcer la lutte antivectorielle, la surveillance et le dépistage en laboratoire du virus Zika et de ses complications neurologiques, ainsi que la communication aux groupes vulnérables.
La prise de ces mesures permettra de réduire la présence des moustiques du genre Aedes et, par conséquent, le risque de propagation de la maladie à virus Zika en Europe.
Rien au dessus de 2 500 mètres d’altitude
Aucun cas de Zika originaire du Pérou notamment n’a été déclaré .
Jusqu’à présent, les mesures de prévention et de contrôle intensifiées par le MINSA ont évité la propagation du virus dans le pays
Suite à la confirmation du premier cas importé du virus du Zika sur le territoire péruvien, les Ministères de la Santé (MINSA) et du Commerce Extérieur et du Tourisme (MINCETUR) précisent que le moustique qui transmet le virus du Zika n’est pas présent dans les zones situées au-dessus de 2 500 mètres d’altitude et que les activités touristiques dans ces zones se déroulent de ce fait en toute normalité.
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