APG prend son envol avec l’ouverture de la ligne Nice-Bergame

16 septembre 2016   Bertrand Figuier   1 commentaire   À la une    apg, APG Airlines, Heli Air Monaco, jean-louis baroux, Sandrine de Saint Sauveur    508382 vues

La réactivité n’est pas un joli mot, ni un grand mot d’ailleurs. C’est juste la capacité à prendre des décisions au moment où elles sont indispensables. Cela demande du sang froid, de l’expérience et du courage ; des qualités qui manque à plus d’un chef d’entreprise aujourd’hui, en particulier les enseignes du CAC 40, où les pantouflards de la fonction publique terminent si facilement leur brillante carrière.

Chez APG (Air Promotion Group), comme le veut la tradition du transport aérien probablement, il y a un seul chef à bord après Dieu, et quand ça « craint », c’est à lui de monter qu’il est bien à sa place.

Après l’affaire d’Héli Air Monaco qui s’est vue exclure de IATA, APG s’est retrouvé coincé sur la distribution du trafic interligne, l’un de ses points les plus forts.

Tous ces accords interligne étaient suspendus ! APG s’est trouvé « déplaquée » via Héli Air Monaco …

Réaction : 1°garantir financièrement les clients, quitte à en engager 8 M € avec tous les risques ;
2° remplacer le fournisseur défaillant et rependre normalement l’activité.

Pour le 1 er acte, plein d’optimisme mais pas né de la dernière pluie, APG estime s’en sortir plutôt bien avec 82 % de l’engagement financier récupéré ; le reste, ça s’appelle le prix de l’expérience.

Pour le 2 nd acte, Sandrine de Saint Sauveur a décidé de ne plus laisser l’un de ses principaux outils chez un tiers ; question de souveraineté dans l’action, mais aussi et surtout de fiabilité.

Après mures réflexions autour d’un possible rachat de tel ou tel acteur, d’un éventuel partenariat, plus ou moins profond, il s’ensuit qu’APG a choisi de partir d’une page blanche et de créer sa propre compagnie aérienne : APG Airlines.

Résultats : non seulement APG poursuit le développement de son propre outil de distribution, APG IET, mais en plus, elle ouvre son offre et crédibilise encore sa réputation de spécialiste complet du transport aérien avec un outil léger, maîtrisable et gérable par ses équipes.

Pour le reste, APG Airlines est une vraie compagnie aérienne, avec 7 salariés, sol et vol, qui va opérer un Beech 200 de 7 places à partir du 28 octobre, sur une route Nice-Bergame, avec deux dessertes hebdomadaires, le vendredi et le dimanche.

En semaine, les affrètements et le chartering sont évidemment envisagés.

Les prix sont fixés à l’avance, pas de yield pour ne pas compliquer la vente. Un aller à 500 € et un A/R pour 900 €, sur un avion haut de gamme, avec sièges en cuir et un petit handling de bord ; de qualité aussi, Jean-Louis Baroux oblige !

Tous les clients et les partenaires internationaux d’APG ont trouvé la solution intéressante et rassurante… ils l’ont soutenue, à la fois parce que Sandrine de Saint Sauveur les a convaincus du sens économique de l’opération ; mais aussi parce qu’APG a montré sur ce coup, un professionnalisme « à toutes épreuves ».

Comme quoi, le succès, c’est souvent l’audace qui le force, surtout quand, dans la difficulté, il s’agit de rendre possible l’exercice de son devoir.

Bertrand Figuier