Transorientale d’ Asia : à Oman, des monts et des merveilles
10 octobre 2016 Jean Beveraggi Aucun commentaire Distribution Asia, Etihad Airways, gorges de Nakhar, Nizwa, Oman, Sultan Saïf al-Yaruba, Transorientale 2016
Le Sultanat d’Oman recèle de hautes montagnes et de gorges profondes, mais aussi des centaines de forteresses et châteaux parfaitement conservés. Le début du fabuleux parcours de cette Transorientale 2016 tracée par Asia vous y emmène…
Nos huit agents de voyages primées par Asia sont donc parties à la découverte du Moyen-Orient pour un périple à travers le Sultanat d’Oman et les Émirats Arabes Unis. C’est en empruntant des vols d’Etihad Airways et après une rapide escale à Abu Dhabi que le groupe a atteint Mascate, ce « lieu sûr de mouillage » glorifié par tant de navigateurs depuis des siècles.
Le premier contact avec la capitale omanaise s’est avéré pour le moins chaud. Très chaud.
Les portes de l’aéroport franchies après les formalités d’usage -l’achat d’un visa touristique-, bienvenue dans la fournaise ! Pas encore 10 heures du matin, et déjà 36 degrés au thermomètre confirme Hilal, le guide francophone de Magic Arabia qui nous accueille. Il va accompagner nos princesses (voir article précédent) tout au long de cette première partie de leur voyage.
Après une nuit pour le moins agitée pour certaines dans le confort de l’Airbus 340 d’Etihad, le contraste est saisissant. Heureusement, Fabrice « Aladin » Rigal, le tour leader d’Asia dans cette aventure, a prévu le coup.
La découverte de Mascate n’est pas pour tout de suite, histoire de donner du temps à chacun pour s’acclimater. On se contentera en ces premières heures omanaises d’aller à la rencontre de la véritable oasis qu’est l’hôtel The Chedi.
La visite minutieuse de toute la gamme d’hébergements proposée par cet établissement devait se révéler édifiante. Quant au premier déjeuner en terres omanaises, il restera assurément gravé dans les mémoires. Rassembler toutes les saveurs de l’orient et de l’occident dans une même assiette est une gageure. Les cuisiniers de The Chedi l’ont réussi….
Un peu somnolent à l’heure de la sieste et à bord des trois 4X4 de notre réceptif, le groupe a pu alors prendre la direction du Jebel Akhdar non sans avoir fait une rapide halte à l’usine des célèbres parfums d’Amouage.
Le Jebel Akhdar, la « montagne verte », donne à première vue l’impression de bien mal porter son nom. On verra qu’il n’en est rien, même si l’altitude moyenne de 2 000 mètres et la roche omniprésente sur les divers plateaux confèrent à la région une identité minérale.
Après la traversée de Birkat Al Mawz, et une petite balade digestive au milieu de ses vieilles maison de pisé, les choses sérieuses commencent. Une surprenante route que l’on ne peut emprunter qu’à bord de véhicules tout terrain (un contrôle de police permanent se trouve au bas de la côte), vous transporte dans un autre monde.
Le dénivelé est impressionnant tout autant que l’ampleur des travaux effectués pour réaliser cette infrastructure.
Arrivés aux portes de Saïq, la ville principale de ces hautes terres qui s’étale en limite de plateau, notre ascension n’est pas pour autant terminée. Le paradis se mérite pour cette première nuit sous le ciel omanais qui -en guise de bienvenue- nous gratifie d’un superbe orage. Il a pour nom, Alila, qui en sanskrit signifie « Surprise » . Et elle est bien belle…
Un palace et des forts
L’Alila Jabal Akhdar est assurément l’un des plus somptueux boutique-hôtels de la planète.
Et nos mots sont pesés. Cet établissement de 36 chambres et suites trône au sommet d’une gorge spectaculaire de 2 000 mètres, en bordure de falaise ! Ici on peut vraiment vous vendre une « vue imprenable » !
Édifié en basalte local et en bois de genévrier typique de cette région du djebel Akhdar, il se distingue par la simplicité et la richesse de sa décoration qui traduisent toute l’âme et l’authenticité de ce pays.
Devant la terrasse du restaurant et aux abords de la somptueuse piscine à débordement serpente un « falaj » identique à ces anciens systèmes d’irrigation traditionnels que nous rencontrerons plus tard du côté de Misfat.
Après une bonne nuit réparatrice et un réveil à vous couper le souffle tant la beauté des lieux s’impose, l’inspection conduite par Issam Al Balushi, le directeur des ventes de l’Alila, a fini -si besoin était- de convaincre nos Agv …
Le reste de la matinée sera tout aussi magique avec la découverte du site d’Al Aïn et ses vergers de grenadiers depuis le Diana’s Viewpoint. La vue vertigineuse sur ces terrasses explique aisément pourquoi cette autre princesse au grand cœur avait choisi ce cadre pour y poser son campement…D’autres vues panoramiques, sur le village de Seeq comme sur celui -abandonné- de Bani Habib furent autant d’occasion pour Hilal d’évoquer tout à la fois l’histoire de son pays et la portée de ses us et coutumes.
De défilés en canyons, entre genévriers et oliviers sauvages, notre caravane reprit l’après midi la route pour rejoindre la plaine. Histoire de s’attaquer aux forts et forteresses qui jalonnent ce pays comme autant de pierres précieuses sur un diadème !
La visite du château de Jabrin fut vécu comme un véritable parcours initiatique à travers les multiples pérégrinations de ce pays de la péninsule arabique.
Autre grand témoin du passé du Sultanat, la forteresse de Balha qui veille sur la ville éponyme, et qui s’impose comme une étape incontournable avant d’atteindre Nizwa. Ce qui peut s’avérer délicat pour peu que quelque djinns locaux, ces légendes vivantes du folklore omanais, vous ait jeté un sort…
Troisième ville du pays, carrefour stratégique, la cité historique de Nizwa, cernée de palmeraies et de hautes montagnes, c’est avant tout un vaste souk que les princesses d’Asia purent arpenter la nuit venue. Histoire de faire des repérages avant les achats du lendemain.
Un peu comme pour les soldes….
Mais après une nuit de repos bienvenue, et dés l’aube, c’est un tout autre style de commerce et de transactions qui attendait le groupe. Le marché hebdomadaire aux bestiaux !
Quasiment tous vêtus de blanc, les omanais viennent là acheter à la criée et selon un cérémonial bien rodé, dromadaires, chèvres et autres moutons.
L’incontournable visite du fort de la « perle de l’islam », symbolisé par sa tour ronde culminant à 40 m, permit enfin de prendre la mesure de Nizwa et de cet ouvrage construit au XVIIé siècle par la volonté du premier imam de la dynastie Ya’aruba, le Sultan Saïf al-Yaruba.
De djebels en wadi
Il fait déjà très chaud quand Hilal et ses comparses -Sultan et Khalifa… nos deux chauffeurs omanais aux noms prédestinés pour conduire des princesses- embarquent la troupe dans leurs 4X4. Après avoir traversé Al Hamra, une petite route goudronnée serpente jusqu’au village de Misfat.
Vous ne pouvez pas vous y tromper : le cliché de ces maisons de pierre nichées à flanc de montagne au dessus des terrasses de plantations de dattiers se retrouve dans tous les catalogues touristiques d’Oman !
Assurément, la randonnée à travers ces terrasses, au long des falajs parcourus par des eaux claires et seulement troublés par les cris de joie des enfants se baignant dans des bassins suspendus, a enchanté tous les participants de cette Transorientale d’ Asia.
Tout comme la visite, une fois revenu à Al Hamra, de la Bait Al Safah, maison-musée qui dévoile tous les mystères de l’habitat omanais mais aussi de sa cuisine.
Pour le déjeuner, c’est celle d’un autre établissement « haut-perché », The View Resort à Hail Al Shas, qui attendait nos voyagistes sur sa terrasse qui domine de 1 400 m le bassin d’Al Hamra.
En guise de digestion et après un rapide arrêt pour immortaliser le village fantôme de Ghul, nous avons alors eu droit à une expédition et à une longue ascension sur les pistes cahoteuses du Wadi Nakhar. Pour finalement atteindre le Djebel Shams qui est le point culminant d’Oman.
A ses pieds, le grand canyon qui s’étire, avec ses parois de plus de 1 000 m de hauteur, donne le vertige aux touristes de passage et aux omanais profitant du week-end. Mais quel spectacle !
Pour mettre un terme à cette troisième journée et à ce périple à travers les djebels et les wadi, et dans le but évident de rafraîchir les ardeurs de certains, le convoi de véhicules tout terrains devait emprunter le fond des gorges de Nakhar et ses filets d’eau pour une séance photo plutôt arrosée !
Ce n’est pas pour autant que la température est retombée au sein du groupe lorsqu’après toutes ces nouvelles découvertes et rencontres, il a rejoint le Golden Tulip à Nizwa.
De Nizwa pour la Quotidienne,
Jean BEVERAGGI
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