Transorientale d’ Asia 2016 : Dubaï et Abu Dhabi, de grandes tours en tour d’hôtels
19 octobre 2016 Jean Beveraggi Aucun commentaire Distribution Asia, Burj al Arab, Dubaï, Dubaï Muséum, Etihad Airways, Grande Mosquée Sheikh Zayed, Louvre Abu Dhabi, Shangri La Qarayat Al Beri, Transorientale 5395 vues
On ne quitte pas le Sultanat d’ Oman le cœur léger. A l’aéroport de Mascate, au terme d’un incroyable périple de six jours, les adieux à Hilal, le guide francophone de Magic Arabian, traduisaient bien toute l’affection portée désormais par les huit participantes de cette Transorientale à ce pays chaleureux et hospitalier.
Un pays qu’un Sultan et «40 années de renaissance» ont su transformer sans pour autant sacrifier son âme et galvauder les valeurs de son peuple.
Pour ceux qui, comme nous, connaissaient déjà les deux phares des Émirats que sont Abu Dhabi et Dubaï, il y avait fort à parier que pour nos compagnons de voyage le contraste allait être saisissant.
Après un rapide trajet -40 mn- sur les ailes d’Etihad Airways, l’arrivée à Abu Dhabi, la capitale des EAU, devait de fait laisser pantoises plus d’une de nos princesses d’ Asia !
« En moins d’une heure, on a changé de siècle » confiera l’une d’entre elles en arrivant dans le premier des magnifiques hôtels qui allaient jalonner leur parcours dans les deux émirats.
Le Sofitel Abu Dhabi Corniche, après inspection et déjeuner, ne sera pourtant qu’une halte.
L’après midi, à bord d’un minibus affrété par Arabian Adventures, le réceptif local d’ Asia, c’est par la route que le groupe ralliera Dubaï.
Finies les routes sinueuses des monts et wadis d’ Oman. Ici, les autoroutes offrent sur trois, quatre ou cinq voies de rectilignes boulevards propices… à la sieste.
Et cela tombe bien, car après une semaine menée tambour battant et baguette à la main par Fabrice «Aladin» Rigal, on sentirait poindre comme une légère et sournoise fatigue….
La soirée et la nuit qui vont suivre seront de nature à réparer les dégâts. Et à alimenter la boîte aux souvenirs de nos voyageuses.
Les trois propriétés du « One & Only Royal Mirage » de Dubaï, nichées le long d’une plage et au cœur de luxuriants jardins abritant des paons, sont autant d’oasis paradisiaques.
Les intérieurs uniques de The Palace, de la Résidence & Spa comme de l’Arabian Court, confèrent à cette adresse une place de premier choix.
Sous la houlette d’Olivier Louis, Directeur Général, et de Gilles Sohier -l’Hôtel Manager qui s’est chargé en personne de la visite-, le « One & Only Royal Mirage » s’impose selon nous comme « l’incontournable » endroit où il convient de poser ses bagages à Dubaï.
Ce qui n’est pas une mince affaire lorsque l’on connaît le nombre impressionnant de palaces et d’hôtels de luxe que compte cet émirat friand de superlatifs …
Du haut de la tour…
L’excellent dîner partagé la veille au Beach Bar & Grill de The Palace encore dans les esprits, nos princesses allaient enfin pouvoir prendre un peu de hauteur … de vue ! Et s’attaquer à la merveille technique et architecturale de Dubaï qu’est Burj Khalifa.
Du 124 éme étage, à 452 m du sol, la plate forme d’observation permet de mieux appréhender cette cité tentaculaire où les plus fous et audacieux projets sont encore et toujours menés à bien.
« C’est impressionnant ! Et dire que nous sommes juste à la moitié de ce gratte-ciel » confie une de nos Agv pourtant habituée à l’altitude et aux sommets de sa Savoie …
Le reste de la matinée devait permettre de redescendre sur terre et de revenir à des considérations plus matérielles. Trois longues inspections d’hôtels -et pas des moindres – avec dans l’ordre : le Vida Downtown, le Sofitel Downtown et le tout nouveau Saint Régis, nous attendaient.
Soyons francs, il y a des jours sur la planète Asia où l’on aimerait bien avoir en face de soi le sympathique chef de production qui a construit un tel programme. Ne faire que passer en courant dans de tels établissements relève de la cruauté !
Trêve de plaisanterie, il convient de relativiser car en fin de journée un Safari dans le désert était proposé par Arabian Adventures.
« Pour assister au coucher de soleil dans les dunes pimenté de petites surprises et d’un dîner-buffet dans un campement » nous avait on dit.
Bon, pour être tout à fait franc, la surprise ne se trouvait pas là où l’on pouvait l’attendre.
Après l’expérience magique dans le désert omanais du Wahiba Sands la semaine précédente, le show façon tourisme industriel des émiratis avait de quoi vous refroidir. Ce qui, vue la température affichée encore au thermomètre, présentait un bon côté.
Qui a envie de rouler à la queue leu leu dans une caravane de plus de soixante 4X4 empruntant la même trace ? Qui a envie de se retrouver avec plus de trois cent personnes sur une même dune au moment où l’astre tire sa révérence ? Pour ce qui est de la magie et du moment de partage dans une certaine intimité, faudra voir ailleurs.
On retiendra toutefois le court spectacle de fauconnerie et la rencontre avec le fauconnier, zimbabwéen de son état, qui nous permit d’approcher ce rapace qui fait partie intégrante des traditions du Golfe.
Les véhicules d’ Arabian Adventures sont de bonne facture, les chauffeurs excellents, les buffets aussi… Quoique, là encore, les files d’attente interminables dues au trop grand nombre de participants gâchent la fête. Même faire un petit tour à dos de dromadaire s’apparente au parcours d’un affilié dans sa CPAM …
Le retour tardif au Saint Régis fut donc très apprécié. Il est vrai que ce nouveau fleuron du célèbre groupe, est une pure merveille. Ses décorations et son raffinement font facilement oublier sa localisation, entre autoroutes, métro et chantiers. Il est vrai sur ce dernier point que Dubaï demeure une ville en plein chantier… Ces derniers fleurissent toujours autant, et à l’évidence cela n’est pas prêt de s’arrêter !
Dernier point ; les plus courageuses de nos Agv, frustrées de n’avoir pas pu faire les magasins comme des petites filles devant leurs cadeaux au pied du sapin, eurent encore le courage de rejoindre Dubaï Mall et ses 1 200 boutiques. Bien leur en pris car elles purent de surcroît assister au fabuleux spectacle des jets d’eaux musicaux.
… à la tournée de prestigieux hôtels
Pour cette seconde journée à Dubaï, après de rapides pauses photos au pied de l’inaccessible Burj al Arab, devant le complexe hôtelier Atlantis puis face au Palais de l’Emir, c’est la visite du Dubaï Muséum dans l’imposant fort d’Al-Fahidi qui était au menu.
A travers les expositions interactives proposées, on peut mieux comprendre et appréhender l’évolution sidérante de cet émirat qui, il n’y a pas si longtemps de cela, ne regroupait que des villages de pêcheurs de perles…
Devenue centre international du commerce, de la finance et … du tourisme, Dubaï recèle encore de bien d’autres perles. Comme les souks des épices et de l’or de Deira que nous avons rejoint après une traversée du creek en « abra », les bateaux-taxis locaux.
Ou comme le Palazzo Versace, hôtel rappelant un palais italien du XVI éme siècle, dont le mobilier et les tissus ornant les 215 chambres et suites (comme les 169 résidences) ont tous été fabriqués sur mesure par la maison Versace !
Il était temps ensuite de retourner à Abu Dhabi pour la dernière étape de ce périple. Là encore, on retrouve dans cette mégapole le même culte voué aux records en tout genre. Mais la culture du Golfe et l’histoire des Emirats ne sont jamais bien loin de cette concentration d’édifices culturels du XXIéme siècle.
Quant à la découverte de la somptueuse Grande Mosquée Sheikh Zayed, elle viendra confirmer ce constat. La visite de cet immense lieu de culte et mémorial dressé en l’honneur du père fondateur de la nation impressionne. Et la liste des superlatifs traduite en chiffres (sa capacité de 41 000 fidèles, ses 1 000 piliers soutenant 80 coupoles, ses 100 000 tonnes de marbre, ses 4 minarets de 107 mètres….etc) n’a pas fini de faire le bonheur des guides touristiques.
Les deux dernières nuits à Abu Dhabi, au Shangri La Qarayat Al Beri et au Four Seasons Hôtel Al Maryah Island, tout comme les visites poussées du Saint Régis Saadiyat Island Resort et du Park Hyatt permirent -si besoin était encore- de juger du niveau de prestations et services de ces grands noms de l’industrie hôtelière.
La nouvelle île de Saadiyat et son quartier culturel (avec le chantier du Louvre Abu Dhabi et du Guggenheim) et son centre d’expositions, le Manarat al-Saadiyat, n’étaient malheureusement pas au programme. Tout comme ces attractions qui fourmillent sur l’île de Yas, du Ferrari World au Waterworld en passant par le circuit automobile qui va accueillir dans quelques jours les bolides de la Formule 1 .
Mais ne convient-il pas de garder en réserve quelques sites pour une prochaine visite ? Et de se montrer patient, à l’invite de ce proverbe arabe qui affirme qu’ «un homme sans patience est une lampe sans huile »?
Et question lampe, chez Asia on en connaît un rayon. En tout cas, celle d’Aladin, symbole de cette Transorientale 2016, n’est pas prête de s’éteindre pour les participantes. Croyez-moi sur parole !
Jean Beveraggi pour La Quotidienne
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