Ryanair en plein dans le doute
8 novembre 2016 Rédaction Aucun commentaire À la une Brexit, Ryanair 3490 vues
La croissance du bénéfice net de Ryanair a ralenti à 7 % au premier semestre a annoncé hier lundi la compagnie aérienne à bas coût blâmant le vote britannique en faveur du Brexit « dont les incertitudes risquent de peser encore à l’avenir« .
Lors des six mois du 1er avril au 30 septembre, correspondant au premier semestre de son exercice comptable 2016-2017, la compagnie irlandaise a dégagé un bénéfice net de 1,168 milliard d’euros. L’an passé à la même époque, ce bénéfice avait atteint 1,088 milliard d’euros, bondissant de 37 % d’une année sur l’autre.
Le vote des Britanniques le 23 juin dernier en faveur d’un départ de leur pays de l’Union européenne a entraîné un plongeon de la livre sterling face à l’euro pendant l’été. Cela a réduit les recettes du groupe lorsqu’il en a converti le montant tiré en livres vers des euros.
La première compagnie européenne en termes de passagers transportés sur le continent a souligné que l’incertitude entourant le processus de sortie britannique allait, en outre, peser sur son activité non seulement lors du reste de l’exercice 2016- 2017 mais aussi lors de l’exercice suivant 2017-2018.
En conséquence, elle a rappelé avoir déjà réduit sa croissance prévue sur le marché britannique de 7 points de pourcentage, à seulement 5 % pour 2017. Le marché britannique représente un gros quart des revenus de Ryanair.
Restant « prudente » pour le reste de l’exercice en cours, elle a souligné que la baisse des tarifs facturés aux passagers sur fond d’intense concurrence et les incertitudes du Brexit resteraient des éléments incontournables du second semestre.
Elle a maintenu inchangée sa prévision de bénéfice net pour l’ensemble de cet exercice, qu’elle avait abaissée dans une fourchette comprise entre 1,30 et 1,35 milliard d’euros le 18 octobre. Lors de cet exercice 2016-2017, elle pense pouvoir transporter un total de 119 millions de passagers.
Pour le premier semestre écoulé, Ryanair a aussi pointé l’impact négatif d’une série de grèves des contrôleurs aériens et de plusieurs attaques terroristes.
Elle a subi un repli de 10 % en moyenne des prix des billets (dont la moyenne a évolué autour de 50 euros le vol) mais a bénéficié à l’inverse d’une chute comparable de ses coûts en raison de la baisse des prix du kérosène.
Ryanair a réussi à élever de 12 % le nombre de ses passagers transportés, à près de 65 millions, et au final, son chiffre d’affaires semestriel a légèrement augmenté de 2 %, à 4,132 milliards d’euros.
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