Jean Luc Dufrenne a assisté hier matin, au titre des Entreprises du Voyage et de l’APST , à un grand débat sur les conséquences et mesures mises en place suite à l’épidémie du COVID-19 initié par la Chambre de Commerce Hauts de France et avec l’ensemble des acteurs concernés : Président de Région, Préfet du Nord, Directeur de l’ARS, Directeur du SAMU 59, URSSAF, BPI, DGFIP, Medecine du Travail, etc… en résumé tous les acteurs mobilisés pour apporter des aides Réelles et concrètes pour nos entreprises :
Vous pouvez d’ailleurs revoir ce débat, de très grande qualité, en vous connectant à :www.facebook.com/CCIHautsdeFrance/ [1]
En complément de toutes les annonces et mesures qui vous ont déjà été relayées par les EDV et l’APST et dont vous pouvez retrouver un récapitulatif en vous connectant à www.economie.gouv.fr/Coronavirus-MINEFI.PDF [2]
je vous détaille ci-dessous , quelques autres mesures complémentaires vous permettant d’atténuer partiellement les conséquences économiques de cette crise.
En conclusion, je vous transmettrai une vision à moyen terme quant à l’issue de la situation.
– Activer la clause « perte d’exploitation» dans votre contrat MRP
L’épidémie est aujourd’hui « identifiée » en cas de « force majeure » par l’état. Le Préfet du Nord l’a confirmé. Un téléspectateur ce matin annonçait s’être rapproché hier de son assureur pour activer la perte d’exploitation ce qu’a refusé ce dernier en précisant ne pas être dans un cas de « force majeure ». Il y a fort à parier que les assureurs soient « priés » par le gouvernement de reconsidérer leur position pour leurs clients ayant souscrit la
garantie perte d’exploitation et que ceux-ci puissent recevoir une réponse favorable.
Plongez-vous dans le contenu de votre police et activez la clause de perte d’exploitation pour cas de force majeure.
– Assurance « Homme Clé » souscrit auprès de votre banque
Vous êtes sans doute nombreux à avoir souscrit une assurance « homme clef » auprès de l’une de vos banques. Si la situation continuait à se détériorer et que vous seriez fragilisé dans l’exercice de votre activité, vous pourriez être en mesure d’activer cette assurance.
– Prêt Conseil Régional à Taux Zéro
Il s’agit ici d’une première enveloppe, débloquée depuis hier, par le Conseil Régional des Hauts De France et applicable à toutes les sociétés justifiant des réelles pertes de chiffres d’affaires (nous sommes parfaitement identifiés cible prioritaire)
La première enveloppe débloquée est de 50 Millions d’€ (demande traitée sous 48H et fonds crédités à partir de début avril) pour des enveloppes par entreprise allant de 2 000 € à 100 000 €.
Ces prêts sont consentis à taux 0 et la première échéance à rembourser 6 mois après le déblocage des fonds et remboursable sur une durée de 6 ans maximum.
Pour les entreprises des Hauts de France (et pour les autres qui souhaiteraient mieux connaitre le mécanisme) vous pouvez vous connecter à entreprises@hautsdefrance.fr (rubrique covid-19).
– Les Banques et la BPI
La BPI est particulièrement mobilisée, avec les banques, pour aider les entreprises durant cette période. Leur intervention s’opère à minima à 2 niveaux :
– Report des échéances de prêt.
– Apport de la garantie BPI à hauteur de 70 à 80 % dans le cadre de souscription de nouveaux prêts (en trésorerie par exemple) sollicités auprès de vos banques habituelles ou possible aussi en direct auprès de la BPI.
– Toutes les banques françaises ont reçu des consignes et devraient rapidement vous informer des mesures.
– Prêt régional de revitalisation
Ils existent dans plusieurs régions et sont en général co pilotés par les conseils régionaux et la BPI . Les interlocuteurs CCI et BPI rappelaient ce matin que ces prêts pouvaient être également activés dans la situation actuelle. Ils présentent l’intérêt de ne pas avoir à fournir de garantie si l’étude du dossier s’avère satisfaisante.
D’autres pistes à creuser
Il me semblait important de vous relayer ces autres pistes qui, à ma connaissance, n’ont pas été jusqu’à ce jour évoquées.
J’ai eu quelques agences au téléphone me faisant part de leurs difficultés à obtenir un accueil favorable auprès de l’URSSAF ou la DGFIP. Il me semblerait pertinent de leur rerouter, par mail, le lien de ce débat de ce matin et constater ainsi le discours d’ extrême bienveillance que mettent en avant les représentants de ces organismes : il ne peut y avoir deux poids, deux mesures !
Enfin, le débat à commencé sur le point sanitaire de l’épidémie
Le directeur de l’ARS et du SAMU, puis Xavier Bertrand ont rappelé qu’il s’agissait d’un véritable geste citoyen que d’appliquer partout les gestes « barrière « : se laver régulièrement les mains, de pas s’embrasser ni se serrer la main, respecter une distance de courtoisie avec ces interlocuteurs, tousser ou éternuer dans son coude,..
Si, il y a encore quelques jours, cela paraissait un peu risible, chacun s’accorde pour dire que ces petits gestes peuvent fortement contribuer à atténuer le développement exponentiel de l’épidémie.
Le pic de l’épidémie semble être identifié d’ici une semaine maximum. 10 % de la population française risque d’être infectée. Sur ces 10 %, 80 à 90 % des cas seront sans gravité. Pour le reste, on pourrait donc « appliquer » un taux de mortalité d’environ 1,5 % soit environ 15 000 personnes (nous sommes très proches des chiffres annuels d’une épidémie de grippe « normale »). Evidemment, parmi celles-ci beaucoup de cas fragilisés par un état de santé préalablement dégradé.
Enfin, plusieurs experts s’entendaient sur une date prévisible de « sortie » à l’échéance de fin juin/début juillet.
In fine, mais il ne s’agit là que de mon avis, si nous pouvions trouver consensus à communiquer sur cette « sortie » à début juillet. Certes, les ventes engrangées ou à venir de la fin mars à la fin juin se trouveraient fortement impactées. Mais nous pourrions aussi communiquer sur une incitation à la prise de commandes amplifiée, et dès à présent, pour des ventes futures à compter de début juillet ce qui permettrait, a minima, de remplir notre
carnet de commandes qui risque, à ce jour, de stagner autour du zéro pointé tant que nos clients ne visualisent pas le « bout du tunnel ».
Je vais donc, comme vous tous, faire en sorte de gérer au mieux, avec toute mon équipe, les angoisses de nos clients, les inciter à ne jamais annuler mais à reporter dans la mesure du possible (et être dans ce schéma solidaire à 100 % de tous nos amis et partenaires TO) ou les inviter à réserver, le plus vite possible, pour des départs quelque peu différés.
En parallèle, je vais activer tous les leviers détaillés plus haut pour faire en sorte de surmonter, une fois encore, cette nouvelle épreuve, de la manière la moins pénalisante possible.
Je vous adresse à tous mes amitiés et fais le pari que notre agilité, devenue désormais la norme, nous permettra , une fois encore , de surmonter ce nouveau cataclysme.
Jean-Luc Dufrenne
Génération Voyages, à Lille