Dans un communiqué, le maire de Nice, actionnaire à hauteur de 5 % du capital de la société aéroportuaire Nice Côte d’Azur, s’étonne du contraste visible en Allemagne, en Italie ou en Espagne, entre le premier et le second aéroport du pays où le trafic est simplement deux fois supérieur alors qu’en France, cette proportion entre Aéroports de Paris (Roissy et Orly ) et Nice (seconde plate-forme française pour le trafic) est de huit.
« Parce que l’ouverture de nouvelles lignes nous était refusée souligne t-il. Il y a un an, j’avais dénoncé, ce déséquilibre sans équivalent en Europe et défendu auprès du Ministre de l’Economie, l’ouverture de nouvelles lignes directes et internationales, pour les aéroports régionaux dont Nice Côte d’Azur. »
Tout en se réjouissant d’un certain nombre de lignes pour le programme été, il dénonce le fait que le gouvernement sacrifie la Société Aéroportuaire de la Côte d’Azur pour renflouer les caisses de l’Etat.
« Cette décision est prise au détriment des azuréens qui ont pourtant permis le développement et la valorisation de celui-ci grâce aux efforts d’investissement. La privatisation organise la perte du contrôle de l’aéroport de France, alors que notre territoire en est fortement dépendant car nous nous attendons depuis 30 ans que l’Etat finance une ligne TGV entre Nice et Marseille. Je reste donc très vigilant sur la rédaction du cahier des charges afin que les collectivités continuent de peser sur les décisions essentielles d’un aéroport, qui revêt un caractère stratégique pour le territoire azuréen. Je veillerai à ce qu’il ne passe dans les mains d’investisseurs étrangers plus préoccupés par la maximisation du profit que les intérêts de notre territoire. »
La privatisation de l’aéroport niçois n’a pas fini de provoquer des réactions jusqu’à l’annonce du candidat retenu.