Le premier mars prochain Emmanuel Macron rencontrera les actionnaires (CCI de Nice, Département Métropole et Région) de la société des aéroports Nice Côte d’Azur qui gère outre Nice les aéroports de Cannes Mandelieu et Saint Tropez la Môle spécialisés dans l’aviation d’affaires et privée. Ils devront faire part de leurs remarques sur le cahier des charges adressé le 1 er février.
Si Christian Estrosi, le maire de Nice a déjà fait connaître son opposition de principe sur la façon dont la vente va s’effectuer et surtout la prise en considération des demandes des collectivités sur l’avenir de l’infrastructure, un son discordant se fait entendre du côté d’Éric Ciotti, le président du département qui détient 5 %. Ce dernier déclare que si le repreneur présente toutes les garanties allant dans le sens des demandes des collectivités, il n’excluait pas de céder sa participation.
Si la vente s’effectue à un milliard d’euros, la cession pourrait générer de l’ordre de 50 ME qu’Éric Ciotti s’engage à réinvestir dans des équipements du département. Une somme bienvenue en ce temps de disette budgétaire.
Dans ces conditions le repreneur pourrait racheter 65 % le reste se partageront ente la Métropole niçoise, la CCI et la région.
Enfin selon un cabinet d’expert-comptable niçois le prix de cession de l’aéroport équivaut à 20 fois l’excèdent brut d’exploitation qui s’élève pour Nice Côte d’Azur à 100 ME. Le prix à payer pour l’acquéreur des 60 % s serait donc plus proche de 1,2 milliard d’euros. Un chiffre qui semble faire évoluer les mentalités.
Michel Bovas