Une vraie vie de chien en Corée durant les Jeux Olympiques d’Hiver
2 mars 2018 Serge Fabre Aucun commentaire Pays Corée du Sud, Jeux Olympiques, PyeongChang 4326 vues
Nous sommes évidemment très heureux et très fiers des nombreux médaillés français lors des derniers Jeux Olympiques d’Hiver en Corée du Sud. Ce qui n’a pas été dit, c’est que les chiens n’étaient pas les bienvenus. Etrange car on apprend jeune que le chien est le meilleur ami de l’homme. Même Brigitte Bardot aura donné une bonne citation : « Un chien, un chat, c’est un cœur avec du poil autour ». Il n’est pas certain que les coréens auraient la bonne traduction de cette citation …
Vous ne le saviez peut-être pas, les coréens adorent le chien
Les observateurs estiment que les Sud-Coréens consomment environ un million de chiens par an. Une viande appréciée qui est bouillie pour
améliorer la tendresse. Les coréens adeptes de ce plat croient que cette viande est censée accroître l’énergie. Cette tradition semble décliner au fur et à mesure que certains coréens adoptent le chien comme animal de compagnie au lieu d’un simple bétail.
Les autorités tentent de camoufler cette pratique barbare
Les autorités sud-coréennes tentent périodiquement de persuader les restaurants de modifier leurs menus ou de laisser tomber les signes évocateurs de viande de chien lors des grands événements internationaux organisés par le pays. Mais dans les faits, ces restaurants perdurent.
Une demande a été faite pour les Jeux Olympiques 2018
Les autorités locales avaient demandé aux 12 restaurants de viande de chien du comté de Pyeongchang d’arrêter de servir cette nourriture pendant les Jeux, en échange de subventions. Mais seulement deux d’entre eux se seraient conformés, selon un responsable du comté. Certains des restaurants servant de la viande de chiens ont tenté de servir de la viande de porc. Mais leurs ventes auraient fortement chuté … avant de revenir à la viande de chien.
Le marché aux chiens a été fermé temporairement
Le plus grand marché de viande de chien en Corée du Sud a fermé pendant les Jeux afin d’éviter les critiques internationales sur sa pratique consistant à tuer des chiens pour la consommation. Le marché de Moran à Seongnam vend chaque année plus de 80 000 chiens, morts ou vivants. Ce marché ne représente qu’environ un tiers de la consommation de viande de chien en Corée du Sud, selon les médias locaux.
Selon le Service d’information statistique coréen, 892 820 chiens étaient détenus dans plus de 100 000 fermes en 2010. On peut être certain que ces chiffres n’ont pas diminuer.
Une critique internationale assez ignorée
Les activistes soulignent que la loi sur la protection des animaux, bien qu’elle n’interdise pas expressément l’abattage des chiens, interdit les méthodes « brutales » et la mise à mort des animaux au grand jour. La critique internationale sur la consommation de viande de chien s’est intensifiée lors de la Coupe du monde de football de 2002, organisée conjointement par la Corée du Sud et le Japon.
Certains militants ont lancé des pétitions en ligne appelant au boycott des Jeux Olympiques de Pyeongchang, à moins que le pays n’interdise
la commercialisation et la consommation de chiens.
De plus en plus d’associations luttent contre la maltraitance
Pendant les Jeux, « Humane Society International » et le groupe local « Korean Animal Rights Association » ont organisé des visites de leur « ferme virtuelle pour la viande canine », une exposition itinérante sur les conditions terribles dans lesquelles les chiens sont forcés de vivre avant d’être tués. « L’Animal Welfare Institute » estime que plus de 2 millions de chiens sont abattus pour la nourriture chaque année en Corée du Sud.
Serge Fabre
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