Toutes les facettes de la notion d’émotion ont été exploré durant la 12ème convention du Cediv à Essaouria. On a tantôt été surpris et bluffé (par les installations remarquables de la nuit dans le désert), tantôt extasié (devant le discours de Claude Onesta), ou encore joyeux (notamment devant la repartie et la bonne humeur du co-présentateur Erminio Eschena), plus mille moments magiques encore dans cette convention qui marquera, c’est certain, l’histoire du réseau des indépendants.
L’ensemble des participants ont salué l’organisation, l’accueil et le savoir-faire marocain, et ont découvert, pour la plupart d’entre eux, ce joyau du royaume chérifien, Mogador, désormais rebaptisé Essaouira.
Essaouira est une ville culturelle, balnéaire, chaleureuse où l’on peut déambuler en toute sécurité dans le dédale des petites rues du souk de la vieille ville avant d’aller au Hammam ou dans un des nombreux restaurants de la ville.
[1]Le Maroc, qui sort d’une période difficile peut compter sur Mogador comme point de ralliement pour les touristes français au même titre que les célèbres Marrakech, Casa, Fès ou Agadir, entre autres.
Pas étonnant qu’Adriana Minchella et toute l’équipe de direction du Cediv ait choisi la ville pour sa 12éme convention.
[2]Rarement nous avons éprouvé une telle ambiance chaleureuse dans un congrès du Tourisme.
Est-ce la taille (humaine) du groupement ? Peut être.
C’est en tout cas sans aucun doute le casting qui cette fois encore était proche de la perfection, avec en invité d’honneur Claude Onesta, le sélectionneur de France de Hand Ball, Adriana Minchella en grande prétresse et Erminio Eschana, le PDG de MSC Croisières pour la France, qui avait la lourde tache de faire oublier Pierre Amalou, alité, le fidèle complice et compagnon de route d’Adriana.
[3]Erminio a parfaitement rempli sa tache et ces trois italiens sur la scène (Minchella, Onesta et Eschena) faisaient plaisir à voir.
Sur le fond, cette convention aura vu émerger une véritable volonté de construire une posture éthique nouvelle entre producteurs et distributeurs. 12 points ont ainsi été acté dont notamment le pré paiement par les distributeurs de billetterie aérienne ou encore le partage de fichiers entre distributeurs et producteurs.
[4]Indépendamment des thèmes abordés (commissionnement, marketing, production,) on a senti de la part des uns et des autres un sens des responsabilité, une compréhension mutuelle avec un réel esprit de camaraderie.
« Nous allons rédiger une charte pour formaliser nos relations avec les producteurs » explique Adriana Minchella, « cette convention pose les bases du futur. A partir des travaux d’Essaouira, nous la proposerons aux fournisseurs, après validation des questions juridiques, dès la rentrée prochaine« .
Cette déclaration d’intention est, à notre connaissance, la première dans l’histoire du tourisme professionnel français. Selon les protagonistes, elle doit servir de véritable pacte entre des intérêts souvent antagonistes mais intimement liés.
Bien sur pour être crédible et efficace, elle doit être suivie d’actions concrètes. Nous le verrons assez tôt.
[5]Pour chaque camp, la tentation était en effet grande de regarder uniquement sa propre valeur, son vécu et ses préoccupations quotidiennes mais le but de l’exercice, prendre de la hauteur, a été brillamment réussi avec pour chaque commission, travaillant sur un thème imparti, à chaque fois une implication des groupes et un enrichissement intellectuel collectif.
Pierre Amalou aura manqué pour cette convention du Cediv. Pour des questions de santé, il n’a pu participer à ce qu’il avait lui-même, de mains de maître, organisé à Essaouira.
Tous les participants l’on salué et embrassé depuis le Maroc. Lui a répondu (par sms) « Je me rattraperai l’an prochain« .
Sacré Pierre. Je t’embrasse.
PR