Le 7ème congrès Selectour à Québec s’est achevé hier soir de la même façon qu’il avait commencé : Laurent Abitbol, le président, a rappelé son attachement à ses valeurs de fidélité, de travail et d’amitié. Et avec, pour la première fois à notre connaissance, une Marseillaise entonnée en standing ovation, il a ajouté une touche de patriotisme et de fierté nationale.
90 millions € de bénéfice net dans trois ans
Laurent Abitbol a promis de s’engager dans ce qu’il appelle « la bataille des services et du relationnel« . Expliquant que la faiblesse des marges était préjudiciable à la pérennité du business d’une grande partie des adhérents Selectour, il a exhorté l’assistance à travailler plus et mieux avec les fournisseurs et promis d’arriver, dans 3 ans, à un ebitda (un indicateur qui met en évidence le profit généré par l’activité) de 90 millions d’euros alors qu’il n’est aujourd’hui que de 35 millions d’euros.
[1]Une gouvernance pacifiée et de grands projets
« Je veux plus de débats et plus de démocratie » a insisté le président Abitbol qui malgré tout possède lui même une vision claire des objectifs à atteindre pour le réseau Selectour et ne n’en démordra pas, quitte si les circonstances l’y oblige, à mettre sa démission dans la balance en cas de non soutien.
« Je veux absolument une reforme des statuts car nous devons nous donner les moyens d’aborder l’avenir avec des outils adaptés, plus réactifs et plus souples« .
Une commission chargée d’étudier les possibilités de modifications des statuts est d’ores et déjà crée qui rendra ses conclusions en Février 2017 pour une décision arrêtée des instances dirigeantes en Mars suivant, précédant une consultation des adhérents au suffrage universel.
Autre projet déclaré : créer une coopérative d’intégrés. « Le modèle de coopérative doit évoluer. avec comme principe une licence un voix, afin de gagner en crédibilité vis-à-vis des fournisseurs et mieux protéger les adhérents ». Un réseau d’intégrés peut contraindre, un réseau volontaire doit convaincre.
[2]Un bel échange musclé entre TUI et Fram-Karavel-Promovacances
Animée par Laurent Abitbol, une table ronde réunissant les plus grands patrons des TO français (TUI, Jet tours, Asia, Beachcomber tours, Fram, Msc, Albatravel, XL, Avis et Air France) a régalé les congressistes qui ont pu aborder des sujets très variés tels la vente directe des TO, les numéros surtaxés, les taxes aériennes, la digitalisation des carnets de voyages ou encore la gestion des litiges).
Ils ont également assisté à la joute entre Alain de Mendonza, le patron de Fram/Promovacances et Pascal de Izaguirre, celui de TUI France.
Le premier reprochant au second sa position dominante et appelant les agences de voyages à aider Fram à se poser comme alternative entre les géants anglais (TC) et allemands.
Quand Pascal de Izaguirre rappelait à l’assistance les velléités du groupe Karavel/Promovac à se passer, dès l’origine, des agences distributrices physiques misant tout sur le web. « Aujourd’hui avec la déconfiture de Fram, vous changez opportunément votre fusil d’épaule, cher Alain … ».
[3]Un hommage appuyé à Georges Colson
Après un exposé drolissime de Jean Pierre Nadir, le Directeur Général d’easyvoyages, dressant un portrait humoristique de Laurent Abitbol, puis une intervention du journaliste chroniqueur Ulysse Gosset, c’est à un bel hommage à Georges Colson, ancien président du Snav, qu’on assisté les congressistes.
Laurent Abitbol a salué le parcours d’un homme et sa fidélité à la profession.
Rendant hommage également à Jean Pierre Mas, « un homme de bons sens, pragmatique et visionnaire« , le président de Selectour a remercié les autorités politiques et touristiques québécoises, sa garde rapprochée, ses collaborateurs (dont l’efficace Sophia Belkhir) et l’ensemble des administrateurs du réseau.
La soirée s’est achevée par un grand dîner de prestige offert part les différents offices du tourisme de cette belle région du Québec.
Le prochain congrès Selectour aura lieu à Lyon en début d’année 2017.
PR
Depuis Québec