Les repreneurs des agences de voyages françaises du géant britannique Thomas Cook sont confrontés à une fronde sans précédent. Ils doivent régulariser le paiement du 13ème mois des agences de voyage reprises et gérer également la contestation de leurs propres agences par souci d’équité.
Le tribunal de commerce de Nanterre a validé dans la reprise des agences de voyage de feu groupe Thomas Cook France la prise en compte des avantages perçus par les collaborateurs avant la faillite. Cela concerne le paiement du 13 ème mois, la perception de tickets restaurant ou encore des primes diverses et variées sur résultats.
A l’heure actuelle, les repreneurs des agences de voyages (soient le groupe Salaün Holidays, Havas, Selectour, Sainte Claire et Karavel-Promovacances entre autres) s’opposent à cette décision et ont décidé de faire appel (le jugement aura lieu le 20 mars prochain), jugeant disproportionnés ces « cadeaux » et surtout en contradiction avec leur propre politique de motivation des salariés.
Il semble bien que l’ensemble à régulariser n’ait pas été budgété par les repreneurs et constitue selon eux une charge supplémentaire à supporter.
« Etonnant, indiquent certains observateurs du dossier, car la loi est très claire là-dessus : tous les accords antérieurs à la reprise sont à la charge du repreneur ».
S’agit-il de gagner du temps et/ou de faire jurisprudence ? Nous le saurons au printemps prochain.
Quand aux salariés ex- Thomas Cook, s’estimant lésés, ils ne décolèrent toujours pas et le font savoir sur les réseaux sociaux !