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Agences de voyages physiques ou virtuelles : nous n’avons pas les mêmes valeurs, par JL Dufrenne

Depuis l’avènement d’internet, on a concomitamment opposé les agences de voyages dites « physiques » aux agences ne vendant que par le canal d’internet et dites « virtuelles ». Puis, on en est venu à rapidement affirmer que les agences physiques disparaitraient et que seules celles qui distribuaient sur le net avaient un avenir.

Puis, on a pondéré les propos et on a, peu à peu, constaté que les agences physiques pouvaient apporter un service différent, une proximité et, dans une approche de complémentarité, on en est arrivé à encenser le fameux « click et mortar » : je me renseigne sur le net et je viens chercher le conseil et le service en agence physique.

Si la pandémie n’était pas passée par là, on aurait pu constater une sacralisation de ce système qui, probablement, deviendra désormais la règle.

Il n’en demeure pas moins que la vision que peuvent avoir les investisseurs comme les établissements financiers sur ces deux canaux de vente de voyages est diamétralement opposée ; elles n’ont pas les mêmes valeurs…

Les dirigeants ou créateurs des agences virtuelles ou « pure players » savent que leur réussite passera par l’acquisition de systèmes de réservation aux tarifs prohibitifs mais dont le montage financier, souvent piloté par des experts séniors, sera favorablement accueilli par ces mêmes banques ou investisseurs. Leur position est d’ailleurs confortée par nos gouvernants qui encouragent ces développements.

Dans le même temps, il sera extrêmement difficile à un entrepreneur d’obtenir un financement pour ouvrir une agence « physique ».
Ces mêmes banques sont très souvent frileuses car leurs analystes leur affirment que ce type d’agences appartient au passé.

C’est ici qu’il convient que je relate un récent échange téléphonique avec un nouvel entrepreneur qui, depuis l’ouverture de son agence physique il y a 4 mois, fait des scores faramineux et est en train d’embaucher une quatrième collaboratrice.

Etonnant, pas tant que cela et on assiste peut -être là à une nouvelle tendance lourde.

Alors, en guise de conclusion, je lance un appel à tous les créateurs d’agences pure players dont le premier métier est d’être expert en levée de fonds !

Pourquoi ne pas immédiatement intégrer, dans votre business plan, l’ouverture d’agences voire mieux le partenariat avec des agences existantes aux emplacements remarquables : une vision globalisée du « click and mortar », en quelque sorte et dont chacun pourra tirer profit.

Jean-Luc Dufrenne

 

 

 

Ici Le podcast de l’article

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