Air France-KLM clôture l’exercice avec un bilan dévastateur. Le groupe, qui a reçu des renflouements de l’Etat français et des Pays-Bas pour un montant de 10 400 millions (auxquels s’ajouteront bientôt 6 000 millions d’autres), a perdu 7 078 millions d’euros sur l’ensemble de l’année. En 2019, il avait réalisé un bénéfice net de 290 millions d’euros.
La dette nette d’Air France-KLM s’envole également de manière alarmante, passant de 4902 millions d’euros fin 2019 à 1 1049 millions fin 2020. Le chiffre d’affaires du géant du transport aérien a baissé de 59 %, à 11.100 millions, tandis que le nombre total de passagers transportés s’est effondré 67,3 %, à 34 millions.
Malgré tout, la réduction significative des coûts et les millions d’aides d’État permettent encore à Air France-KLM de maintenir une trésorerie. Au 31 décembre, il dispose ainsi de 9 800 millions d’euros de liquidités et de lignes de crédit.
Le PDG, Benjamin Smith, indique que «2020 a mis le groupe Air France-KLM à l’épreuve avec la crise la plus sévère jamais vécue par l’industrie du transport aérien». « Grâce au soutien de l’Etat français et néerlandais, ainsi qu’à notre manière de travailler, nous avons pu réduire drastiquement nos coûts, protéger notre trésorerie et poursuivre l’exécution d’importants plans de transformation au sein de nos compagnies aériennes, impliquant les efforts de tous les collaborateurs« .
L’exécutif avance que « dans les mois à venir, nous continuerons à renforcer le cœur du groupe, en améliorant ses performances économiques et environnementales, afin qu’Air France-KLM soit en mesure de profiter pleinement de toutes les opportunités lorsque l’industrie commencera à se redresser. »
«Nous commençons 2021 avec l’espoir que cette année il y aura un rebond du trafic dès que la vaccination à grande échelle sera déployée et que les frontières seront rouvertes», conclut-il.