« Les comptes ne sont pas encore définitivement arrêtés« , prévenait hier matin Mathieu Bechonnet, le Directeur général d’Air Tahiti Nui, « mais la tendance est excellente. Dans la lignée des trois derniers exercices« . Autant dire que l’atmosphère était très détendue lors de cette conférence de presse matinale où le patron de la compagnie en a profité pour présenter à la presse son nouveau Directeur commercial et marketing : Christopher Korenke.
Une gestion de haut vol
Quelles sont loin les difficultés d’Air Tahiti Nui. Aujourd’hui la compagnie gagne de l’argent. Elle a de grands projets « lourds et structurants » et ce, malgré sa taille moyenne et sa dépendance à un territoire.
[1]Rien que sur 2016, elle aura dégagée une marge nette de 10 % de son chiffe d’affaires (300 millions d’euros pour 740 collaborateurs dont 392 navigants) ce qui est une véritable performance dans le transport aérien moderne (hors compagnies du Golfe évidemment).
Au final, elle aura fait voyager 490 000 personnes sur ses lignes et joué pleinement son rôle de développeur de la Polynésie française qui reçoit bon an, mal an, 200 000 visiteurs annuels.
Bien sûr le prix du carburant et la hausse sensible du dollar lui aura facilité les choses, mais c’est bien la gestion au cordeau, et désormais pacifiée avec des dirigeants professionnels et responsables, qui lui aura permis de franchir ces paliers.
[2]« Un tiers de l’économie sur les carburants a été affecté à la baisse de tarifs de nos billets « rappelle de plus Jean-Marc Hastings, le patron France d’ATN.
Ainsi aujourd’hui, on peut se rendre à Papeete depuis Paris pour 1 500 Euros en moyenne, ce qui est extrêmement compétitif compte tenu de la distance parcourue…
La Polynésie en tête de ligne mais pas que
Pour maîtriser son développement touristique, la Polynésie française a besoin d’un transporteur performant. En terme technique mais également en terme économique, notion longtemps ignorée par les politiques locaux.
[3]N’oublions pas que la Polynésie française reste le premier actionnaire de la compagnie avec 85 % du capital. La desserte de Tahiti représentant à elle seule 71 % de part de marché.
Aujourd’hui tout a changé, car Air Tahiti Nui se développe par elle-même sans passer par les subventions publiques.
Elle vise désormais les grands marchés internationaux principalement les Usa et l’Asie où, en utilisant à bon escient les partenariats (code share, joint venture, accord interlignes etc…), elle s’ouvre de grandes possibilités.
Air France, American Airlines, Japan Airlines, Korean air lui permet ainsi de proposer des liaisons vers San Francisco, San Diego, Las Vegas, mais aussi Séoul, Tokyo ou Auckland notamment.
[4]Un patron du commercial allemand et rigoureux
C’est Christopher Korenke qui sera chargé de mettre en musique la stratégie commerciale et marketing de la compagnie.
Un job bien à sa mesure car à 59 ans, il est très expérimenté ayant travaillé dans des compagnies aussi diverses et prestigieuses qu’Air France (General Manager, Vice president Europe), Star Alliance (Vice president Commercial) ou Etihad Airways (Directeur des alliances).
Et des avions à la pointe
Air Tahiti Nui attend ses deux premiers Boeing 787-900 « dreamliner » en novembre et en décembre 2018.
En attendant, elle exploite 5 airbus A340-300 qui s’effaceront complètement en 2019, après 20 ans de bons et loyaux services auprès des polynésiens et des touristes de Tahiti et des îles.
PR