Algues Sarcasse aux Antilles (guadeloupe) : plus d’odeur que de mal
29 janvier 2015 Rédaction 1 commentaire À la une Alfred Monthieux, Algues Sarcasse, antilles, ARS, Capesterre de Marie-Galante, direction de la mer, François de Keréver, Gosier, Guadeloupe, Jacques Cornano, plage des Salines 10516 vues
Le département de la Guadeloupe est confronté aux nuisances des algues sargasses depuis plus de trois ans, mais depuis la saison dernière, le phénomène est plus persistant. Il dure quasiment en continu depuis 6 mois.
28 communes sont concernées, dans l’archipel de Guadeloupe et presque autant chez sa voisine martiniquaise.
La plage des Salines, au Gosier, notamment, mais aussi la commune de Capesterre de Marie-Galante est parmi les sites les plus touchés depuis le retour des algues avec un amoncellement régulier de celles-ci tout au long des plages.
La commune se dit prête à agir mais elle ne dispose pas des outils nécessaires pour palier cette nuisance particulière.
Les algues dites « sargasses », l’algue brune aux flotteurs sphériques jaune clair, de l’espèce Sargassum fluitans. En se décomposant, les algues jaunes produisent du sulfure d’hydrogène (H2S), dégageant une odeur nauséabonde.
« Il y a urgence à traiter les algues très en amont des rivages et plages de la façade atlantique. Le phénomène est important et une vraie réflexion s’impose sur la méthode la plus adéquate en termes de traitement du ramassage, mais aussi de valorisation des algues » déclarait il y a quelques jours François de Keréver, directeur de cabinet du préfet.
Face à l’ampleur et la récurrence de ce fléau, les élus locaux et la population antillaise de Guadeloupe se sentent démunis, en particulier avec les moyens dérisoires dont ils disposent.
« Ils nourrissent les plus vives inquiétudes en matière de santé publique » selon les propres termes du Sénateur-Maire de Capesterre, Jacques Cornano.
Les services de l’État, que ce soit l’ARS, la direction de la mer, de l’environnement ou de l’agriculture, sont bien sûr mobilisés pour assister les communes mais concrètement, une enveloppe non encore définie, devrait prochainement être mobilisée pour l’investissement à faire sur le traitement et la valorisation du déchet organique.
Les algues ont un impact négatif sur les finances des collectivités, l’économie touristique, l’environnement et la santé des riverains.
Une odeur pestilentielle
La gêne olfactive provoquée par la décomposition des algues entraîne des arrêtés municipaux tranchants.
Ainsi, Alfred Monthieux, maire du Robert, avait signé le 17 septembre dernier un arrêté municipal fermant les écoles et collèges ressentant ces désagréments.
Sur le même sujet
Tourisme aux USA : la gastro dans les croisières ?
En 2024, le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies a détecté...
Ces compagnies aériennes bannies, sur la liste noire européenne
L’Union européenne vient de publier la mise à jour de sa liste de sécurité...
Hong Kong a trouvé un moyen original pour relancer son tourisme
Hong Kong garde le cap sur « l’économie du concert » cette année, alors...
1 commentaire pour “Algues Sarcasse aux Antilles (guadeloupe) : plus d’odeur que de mal”
Alors qu’il serait si simple de valoriser cette biomasse en composte ou même en pétrole, la corruption généralisée n’a jamais permis de mettre en place de recherche dans le domaine…
Même problème que pour les stations d’épurations du plastique contenu dans l’océan mis en place par le jeune néerlandais.
Avec le réchauffement climatique, ce phénomène ne pourra que prendre de l’ampleur en menaçant directement les populations locales et en menaçant d’un accident écologique majeur.