Sans prendre de position officielle tranchée, Matteo Renzi, le chef du gouvernement italien, s’est défendu de toute visée protectionniste, mais un certain nombre de ses proches, dont son ministre de l’Economie Fabrizio Saccomanni ainsi que le ministre des transports Maurizio Lupi, se sont déclaré quant à eux favorables à l’entrée d’Alitalia « dans un grand groupe d’envergure internationale« .
Matteo Renzi s’est néanmoins réjoui qu’Alitalia soit parvenue à un accord avec les syndicats sur les conditions de suppression de l’équivalent de 1.900 postes, « un pacte qui devrait faciliter les négociations d’entrée à son capital » .
Le plan de d’Alitalia prévoit une réduction des coûts de main-d’œuvre de 128 millions € par an, mais le récent accord sur les prestations de sécurité sociale – grâce à laquelle la compagnie compte économiser 80 millions d’euros – ne suffit toujours pas. C’est un point d’achoppement de l’entreprise dans la confrontation permanente avec les syndicats.
Le gouvernement a déjà mis à disposition les ressources de la pension de cotisation sur 50 % du vol des équipages, ce qui pourrait apporter au transporteur une contribution significative.
Un deuxième élément de la négociation est la proposition d’une contribution de solidarité progressive pour tous les employés, dont le montant reste à négocier.
« L’objectif à court terme est de donner des certitudes aux salariés concernés, tout en faisant le maximum pour promouvoir la relance définitive d’Alitalia, également dans la perspective d’un partenariat imminent et que nous appelons de nos vœux avec Etihad« , a commenté Francesco Alfonsi, secrétaire général de l’organisation UGL Trasporto aereo.
« Je pense que d’ici quelques semaines nous devrions passer à la rédaction d’un plan conjoint pour les 5 années à venir« , a commenté le patron d’Etihad Airways, James Hogan, qui envisage toujours de s’emparer de 49 % du capital d’Alitalia, un seuil qui lui permettrait de préserver le statut « européen » d’Alitalia.
Selon lui, l’accord conclu avec les syndicats est « un premier pas« , mais qui devra être suivi d’un autre « sur le coût du travail« .