La récente nomination de Patrice Caradec, ex dirigeant de Look Voyages, chez Alpitour France a mis un coup de projecteur sur ce grand voyagiste italien quelque peu et injustement inconnu dans l’hexagone. Tout comme en France, les tour-opérateurs transalpins ont beaucoup souffert ces dernières années à cause de la crise et de l’arrivée du numérique.
La part de marché des voyagistes italiens a baissé
[1]Selon « Les Echos », le chiffre d’affaires des tour-opérateurs italiens est passé de 7 milliards d’euros en 2007 à environ 3,5 milliards d’euros en 2016.
Alpitour en a profité pour acquérir certains concurrents comme Press Tours (à Milan) ou Swan Tour (à Rome).
Changement d’actionnaires possible chez Alpitour
Alpitour a été vendu en 2012 par Exor (famille Agnelli) à deux fonds d’investissement Wise et J.Hirsch pour 225 millions d’euros. A cette époque, l’entreprise était dans une situation financière précaire.
On annonce aujourd’hui un remaniement d’actionnaires possible pour le groupe piémontais Alpitour dont le chiffre d’affaires est de l’ordre d’un milliard d’euros.
[2]Plusieurs groupes à l’affut pour entrer dans le capital
Les groupes chinois HNA et Fosun, avaient tenté d’entrer en collaboration avec Alpitour en 2015. On a même évoqué une éventuelle fusion avec le groupe espagnol Globalia qui est également courtisé par des investisseurs chinois.
Il semblerait que cette fois, deux autres groupes asiatiques seraient intéressés pour entrer dans le capital d’Alpitour.
La possibilité d’une introduction en bourse est également considérée comme une autre alternative. Il s’agit de faire monter les enchères.
L’annonce de l’arrivée d’Alpitour en France permettrait au groupe italien de démontrer son potentiel d’expansion en Europe.
Cela peut permettre également d’en améliorer la valorisation.
Patrice Caradec (photo ci-contre) donnera une conférence de presse le 16 mai prochain, nul doute qu’il évoquera alors en détail les ambitions du groupe.
Serge Fabre