Américains et Européens : Pourquoi ils divergent sur la sécurité aérienne


C’est un fait rare qui vient de se produire entre les agences européennes et américaines, sur la sécurité aérienne. Si le Boeing 737 Max est interdit de circulation dans de nombreux pays et dans toute l’Europe ; il reste en circulation aux Etats-Unis.

L’Europe suit de nombreux pays pour interdire le 737 Max

L’Agence de la sécurité aérienne de l’Union européenne (EASA) a interdit à tous les avions de ligne Boeing 737 MAX de voler en Europe. L’agence de régulation a souligné la nécessité d’assurer la sécurité des passagers après le crash du vol ET302 d’Ethiopian Airlines dimanche 10 Mars.
L’accident aura fait 157 victimes à bord et fait suite au même type d’accident survenu en Indonésie.

Les compagnies non européennes sont également concernées

L’AESA a également publié une directive de sécurité qui interdit à toutes les compagnies aériennes non européennes d’exploiter le 737 MAX au sein de l’Union européenne ou à l’extérieur de celle-ci.

L’agence a également annoncé son aide dans l’enquête sur le crash de l’ET302, actuellement menée par les autorités éthiopiennes avec le soutien du National Transportation Safety Board (NTSB) des États-Unis.

La Chine a été la première à donner des consignes

Les organismes de réglementation en Chine, au Royaume-Uni, en Australie, à Singapour, en Indonésie et en Éthiopie ont tous interdit pour le moment le 737 MAX opérant dans leurs juridictions respectives.

La Chine a été la première à interdire les Boeing 737 Max sur son territoire. On aurait pu croire à un effet boomerang de guerre économique que se livrent américains et chinois. Il n’en n’est donc rien.

Pression sur les autorités américaines

La pression sur le régulateur américain, la Federal Aviation Administration (FAA), pour faire de même, sera désormais immense.

Il n’existe maintenant que peu d’endroits dans le monde où navigue le 737 MAX, sauf aux États-Unis et au Canada.

Lundi, la FAA a déclaré que tant qu’elle ne disposerait pas d’informations fiables sur la cause de l’accident mortel du vol ET 302 d’Ethiopian Airlines, elle ne prendrait aucune mesure.

L’appareil est toujours en exploitation aux États-Unis avec American, Southwest et United Airlines. Par contre certains passagers aux Etats-Unis refusent d’embarquer sur ce type d’appareil.

Boeing se veut rassurant

Boeing a réitéré mardi sa position, affirmant que « nous n’avons aucune base pour émettre de nouvelles instructions à l’intention des opérateurs Â». On reste surpris de cette divergence rare entre américains et européens sur la sécurité aérienne.

Ne croyez-vous pas qu’il est quasi certain que si l’incident concernerait un Airbus, la FAA s’empresserait d’émettre une interdiction ?

Serge Fabre





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