Après Ryanair à Bordeaux, pourquoi easyJet ferme sa base de Toulouse


Alors que Ryanair a déjà annoncé la fermeture de ses lignes à Bordeaux, c’est au tour d’easyJet d’annoncer brutalement que la décision venait d’être prise de l’abandon de sa base à l’aéroport de Toulouse. Un véritable choc pour la ville et la région, car la compagnie desservait au départ de la ville rose, Bristol et Londres au Royaume uni, et Paris, Nice, Lille, Rennes et Nantes, ainsi que plusieurs destinations à l’international. Certaines de ces destinations comme Nice et Bristol par exemple ne sont pas desservies à l’heure actuelle par d’autres compagnies.

Les programmes de vol d’easyJet sont maintenus jusqu’au mois de mars prochain. Avec le départ des deux appareils que la compagnie avait basé à Toulouse, l’aéroport qui voyait passer, toutes compagnies confondues, près de 5 millions de voyageurs chaque année risque d’être sérieusement impacté.

Quant au personnel de la compagnie, équipages et personnels à terre, environ 125 personnes, il leur sera proposé de travailler sur une des autres bases en France, paris CDG ou Orly, Lyon, Nice, Bordeaux ou Nantes. Combien pourront accepter une telle offre ?

Cette base existe depuis plus de dix ans, et son personnel s’est depuis largement fixé dans la région.

L’explication de ce départ inattendu d’easyJet se veut simple.

L’augmentation des taxes aériennes, la hausse du coût du carburant, l’inflation et la majoration des coûts salariaux qui en a résulté, ont provoqué une inflation des prix des billets.

Ce qui a entrainé une baisse de la demande qui par ailleurs était déjà impactée par la compétition avec le train pour des trajets régionaux et moyen-courriers européens.

Et bien évidemment, l’annonce de l’arrivée de nouvelles taxes françaises, dont les compagnies craignent qu’elles ne continuent à grossir à plus ou moins court terme, les poussent à se désengager.

Ryanair qui quitte Bordeaux dès ce mois-ci a déclaré déplacer ses avions au nombre de trois, vers des aéroports moins chers quelque part en Europe, mettant sur la touche une bonne centaine d’emplois.

Peut-être ces départs seront une belle occasion pour des compagnies comme Volotea ou Transavia pour récupérer des slots.

De leur côté, les syndicats français à l’annonce de ce départ brutal, ne veulent accepter ce coup de force.

Gael Leloup, le porte-parole de l’UNAC qui représente les PNC, a déclaré qu’il n’était pas question de les laisser faire facilement, et que cela devrait leur être difficile de le refaire à l’avenir.

Le syndicat a déposé un préavis de grève national et indéfini afin d’engager des négociations, même s’il a laissé entendre qu’il lui semble très difficile d’annuler à ce stade la fermeture de la base de Toulouse.

Cette action aurait pour but d’empêcher easyJet de renouveler cette opération pour d’autres bases dans le futur.

Frédéric de Poligny





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