La BNF (Bibliothèque nationale de France) ouvre ses galeries au plus célèbre des petit gaulois : Astérix.
Sans doute reconnaissante à Albert Uderzo de lui avoir récemment fait don de 120 planches originales d’Astérix, la vénérable institution propose au public, du 16 octobre au 19 janvier, de (re)découvrir l’univers de l’irréductible petit gaulois. 20 Minutes a visité l’exposition ce mardi en avant-première…
Une popularité toujours intacte
On mesure, avant même d’entrer dans la BnF, la popularité du personnage co-créé par René Goscinny et Albert Uderzo aux réactions de jeunes étudiants s’approchant de l’accès, encore privé, à l’expo: «Vous allez voir Astérix? Vous nous raconterez à la sortie?».
Cet enthousiasme justifie à lui seul l’organisation de l’évènement, et lui promet sans doute un succès considérable… À l’intérieur, la rétrospective s’organise en cinq parties. La première d’entre elles met en regard les carrières respectives -et croisées- des deux auteurs d’Astérix..
Les documents présentés, de planches originales à des courriers échangés (alors que Goscinny travaillait aux Etats-unis) et des extraits de bandes dessinées parues dans des revues à la fin des années 1950, témoigne de l’amitié qui liait le duo. Une amitié «sans laquelle Astérix n’aurait pas été ce qu’il est», nous confie Carine Picaud, commissaire de l’exposition, avant de préciser: «Ça n’a pas dû être évident, car si leurs personnalités étaient complémentaires, elles étaient aussi contrastées».
Un parcours pédagogique et ludique
Une seconde salle, la plus dense, déploie «L’univers d’Astérix».
Dans cet espace circulaire -pour faire écho à celui du village gaulois-, planches originales et figurines de nos héros à l’échelle 1:1 jouxtent de véritables pièces d’antiquité: un casque gaulois (sans ailes!), un morceau de bouclier, un chaudron de cuivre, un marteau de forgeron etc.
C’est ici qu’on mesure véritablement l’envergure historique des aventures d’Obélix et Astérix. La salle suivante, consacrée au «Phénomène Astérix», déploie toutes sortes d’objets dérivés produits au fil des décennies et propose une véritable revue de presse internationale, qui rappelle combien la popularité du petit moustachu ne se cantonne pas aux seuls coins de l’hexagone.
Enfin viennent des espaces plus ludiques: l’un compile des jeux tels «L’anachronix» (qui propose de repérer les nombreux anachronismes présents dans les albums de la série), le «Caricaturix» (où l’on doit deviner quel personnage est inspiré de quelle «star», parmi lesquelles Sean Connery, Lino Ventura, Jean Gabin, Jacques Chirac etc); l’autre présente les témoignages, sur écran, d’intervenants comme Patrice Leconte, Christophe Blain, Zep etc.