Deux attentats ont été déjoués en Tunisie, hier mercredi 30 octobre.
D’abord à Sousse, à environ 140 kilomètres au sud du Tunis, où un kamikaze a tenté de faire exploser la bombe qu’il portait à l’intérieur d’un hôtel, le Riadh Palm.
Repéré par les gardes, il a été empêché de pénétrer dans l’hôtel avant de se faire exploser sur la plage déserte. Mis à part le kamikaze lui-même, l’attaque n’a pas fait de victimes.
Des renforts de sécurité ont été déployés dans Tunis autour des hôtels, dans la crainte d’une nouvelle attaque, après qu’un autre attentat a été empêché mercredi, cette fois aux abords du mausolée de Bourguiba à Monastir, ville côtière située à 20 kilomètres au sud de Sousse.
Le gouvernement tunisien, par la voix de son président, a dénoncé une tentative de « torpiller » la transition démocratique.
» Les deux actes, non revendiqués, sont le fait de deux Tunisiens, dont l’un revenait d’un pays voisin« , a indiqué le porte-parole du ministère, Mohamed Ali Laroui sur la radio Mosaïque FM.
Il a par la suite précisé qu’ils appartenaient à Ansar Ashariaa, un groupe salafiste jihadiste classé « organisation terroriste » par les autorités.
Dans la soirée, le ministère de l’Intérieur a annoncé l’arrestation de « cinq terroristes ayant des liens directs avec les assaillants« .
» Ces actes et les menaces qui pèsent sur la Tunisie ne réussiront pas à torpiller l’effort engagé à l’échelle nationale pour faire aboutir le processus de transition« , a prévenu la présidence dans un communiqué, faisant état d’un « plan de sécurité global » arrêté le 25 octobre « pour contrer toute attaque terroriste ».
Le quai d’Orsay, pour sa part, a appelé les Français en Tunisie à une « vigilance accrue » et à « éviter les lieux de rassemblement ».