Normalement, les oiseaux sont un problème pour le transport aérien. Surtout lorsqu’ils sont aspirés par les réacteurs d’un avion. (255 morts ont été recensés dans des accidents provoqués par des volatiles depuis 1988).
Les gestionnaires d’aéroport ont pris à bras le corps ce problème en installant des filets de protection, des répulsifs ultrason, des lasers verts, des ballons effaroucheurs à tête de rapaces, des canons à gaz détonateur électronique des drones effaroucheurs et même de vrais rapaces et leurs fauconniers. Cette liste n’est pas exhaustive tant s’en faut.
[1]L’intrusion des oiseaux sur les zones aéroportuaires est un problème loin d’être résolu.
Un motif de retard récurrent. Au point qu’une jurisprudence de la Cour de Justice européenne a traité ce problème.
Pourtant, il y a quelques jours un problème rarissime est survenu au départ du vol Delta Air Lines 1943 qui reliait Detroit à Atlanta.
Un petit oiseau dont on ignore la couleur. Sans doute un peu fatigué s’était installé dans la cabine de l’avion au moment de l’embarquement. Un passager imprévu qui n’avait pas de billet d’avion.
Le commandant de bord a rapidement pris la décision de retourner à son point de départ.
Sans doute un peu poète, il a justifié sa décision en invoquant qu’il souhaitait éviter une distraction potentielle au cours du vol. Le vol s’est posé sans incident. Le volatile a retrouvé sa liberté.
Pour une fois, la fin est heureuse pour le petit oiseau.
François Teyssier