Au Guangdong, l’avion rend fou
28 mai 2015 Rédaction Aucun commentaire Alea Jacta Est, Distribution 2915 vues
Une véritable émeute s’est déroulée à l’aéroport Bao an de Shenzhen le 15 mai dernier. A cause de retards et d’annulations causés par des pluies diluviennes, plus de 1 000 passagers exaspérés par une longue attente, ont mis à sac l’aéroport de la capitale économique de la province chinoise du Guangdong.
Les voyageurs retardés étaient tellement en colère de l’absence d’information, de la mauvaise prise en charge de la situation, qu’ils ont jeté partout les plateaux repas tardivement apportés par les services de catering des compagnies aériennes.
Perdant leur contrôle et pris d’une véritable frénésie, ils ont fracassés les ordinateurs, les téléphones, cassé le mobilier.
Des bagarres sont rapidement survenues. Un véritable chaos effrayant et mettant en danger le personnel au sol.
Tous réclamaient pêle-mêle des dédommagements, à se nourrir, un hébergement, bref une assistance de la part des transporteurs aériens complètement débordés.
Un témoin, passager d’un vol Southern China Airlines précisa : « à un moment, ils sont devenus fous. »
Au point ou la police chinoise anti-émeute chinoise a été appelée à la rescousse et a formé un cordon de sécurité pour contenir et calmer les belligérants.
En résumé, une véritable scène de guerre. Pour une mauvaise gestion d’un retard.
Vous me direz : Cela s’est passé au Guangdong, en Chine et n’arrivera jamais en Europe.
Bien sûr, il y a les dispositions du Règlement (CE) n° 261 2004 11 février 2004 qui définissent parfaitement la prise en charge des retards, des annulations et de la surréservation dans la C.E.E.
Mais elles sont loin d’être toujours respectées. Pour diverses raisons plus ou moins compréhensibles.
Insuffisance de personnel au moment de la survenance de la situation ; Méconnaissance par le personnel au sol des dispositions en vigueur ; Mauvais choix de l’encadrement du personnel au sol des bonnes priorités en cours de gestion de l’événement ; Mauvaise volonté pour des raisons économiques. Réticence à verser les dédommagements, les hébergements précisés par le texte.
Alors je ne suis pas sûr qu’un événement aussi violent puisse survenir dans notre pays. D’ailleurs, il y a eu des sit-ins sur les pistes, des refus d’obtempérer, des altercations plus ou moins virulentes.
Lucius Maximus
Sénateur indépendant
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