Un nouveau tremblement de terre a provoqué la mort d’au moins trois personnes sur l’île de Java, en Indonésie, et a ébranlé le centre touristique de Bali hier jeudi 11 octobre, deux semaines après la grave catastrophe provoquée par le tsunami dans une région centrale de l’archipel.
Un tremblement de terre moins violent
Le séisme peu profond de magnitude 6,0 au large des côtes des îles indonésiennes de Java et de Bali, aurait fait trois victimes suite à des bâtiments qui se sont effondrés. Un des responsables indonésiens a déclaré : « le tremblement de terre a eu lieu tôt jeudi quand les personnes dormaient et le séisme est intervenu de façon soudaine. Les personnes n’ont pas eu le temps d’évacuer le bâtiment ».
Selon l’agence américaine, l’USGS, l’épicentre du séisme se trouvait dans la mer de Bali à environ 40 km de l’extrémité Est de l’île de Java. Le tremblement de terre a été ressenti à Bali sans faire de dégâts (selon les autorités).
Certains touristes et résidents de Bali sont allés à l’extérieur par précaution, puis se sont rendormis car il n’y a eu aucune alerte au tsunami. Selon les données de l’agence américaine, le séisme s’est produit à une profondeur relativement faible de 10 km. Cependant, les tremblements de terre peu profonds ont tendance à causer plus de dégâts.
L’Indonésie s’efforce de se remettre de la dernière catastrophe
Le pays s’efforce toujours de se remettre du séisme et du tsunami qui ont tué plus de 2 000 personnes et en ont peut-être laissé sûrement des milliers d’autres profondément enfouis dans la boue dans certains quartiers de la ville de Palu (centre de Sulawesi). Le porte-parole de l’agence pour les catastrophes, Sutopo Purwo Nugroho, a déclaré « que le nombre de victimes de la double catastrophe du 28 septembre s’élevait à 2 045, dont la plupart dans la ville côtière de Palu. Plus de 80 000 personnes vivent dans des abris temporaires ou sont déplacées d’une autre manière ».
En fait, il y aurait eu au moins 5 000 morts
5 000 personnes ont peut-être été enterrées dans des endroits où le tremblement de terre avait provoqué la liquéfaction, phénomène dans lequel les sols humides s’affaiblissaient et s’effondraient. Le sol devient alors de la boue qui aspire les maisons et tout le reste dans le sol comme dans des sables mouvants.
Des tronçons de la côte ont été dévastés par le tsunami qui aurait provoqué des vagues d’une hauteur pouvant aller jusqu’à 11 mètres.
L’Indonésie tente de limiter l’aide humanitaire
Après avoir lancé un appel à l’assistance internationale, l’Indonésie tente maintenant de limiter la participation étrangère dans les secours en cas de catastrophe. Sutopo Purwo Nugroho, a déclaré que l’aide internationale n’était pas nécessaire en dehors des quatre priorités identifiées par l’Indonésie : tentes, unités de traitement de l’eau, groupes électrogènes et transport.
Par ailleurs, l’agence de protection des sinistres a diffusé des directives indiquant que les travailleurs humanitaires étrangers ne peuvent être sur le terrain qu’avec des partenaires indonésiens. Les groupes qui ont envoyé du personnel étranger dans la zone sinistrée sont « invités à récupérer immédiatement leur personnel », conformément à ces directives.
Serge Fabre