Bangkok, un Tourisme entre Couronnement et Élections

7 février 2019   Serge Fabre   Aucun commentaire   À la une    Bangkok, thailande    6050 vues

Bangkok va être le théâtre de plusieurs évènements en Thaïlande. Certains pourront avoir une influence sur le tourisme en 2019 dans le Royaume de Siam !

Cérémonie de couronnement début Mai

Le « nouveau » roi, âgé de 66 ans et connu sous le nom de Rama X de la dynastie Chakri, sera couronné lors d’une cérémonie qui se tiendra du 4 au 6 mai prochain.

Plus précisément, le couronnement aura lieu le 4 mai avec une audience accordée à la famille royale, aux conseillers privés et aux membres du Cabinet.

Le lendemain, une cérémonie « conférera le nom royal » conformément aux traditions régissant la monarchie.
Puis le 6 mai, le roi tiendra une « grande audience » avec des membres du public et des diplomates au Grand Palais.

Elections et protestations

Des centaines de personnes sont descendues dans les rues plusieurs fois pour reprocher au gouvernement militaire son souhait de remettre les élections générales prévues le 24 février à plus tard.
C’est la cinquième fois que la junte militaire, qui a pris le pouvoir lors d’un coup d’État sans effusion de sang en 2014, retarde les élections
et empêche le pays de revenir à la démocratie.

Les élections reportées pour cause de couronnement ?

L’interdiction des activités politiques et des rassemblements de plus de cinq personnes a été levée à la fin du mois de décembre, ce qui était le principal indicateur de la tenue des élections. Mais les espoirs électoraux ont de nouveau été anéantis au début du mois de janvier lorsque l’armée n’a pas promulgué le décret officiel qui officialise la date des élections.

Le vice-Premier ministre Wissanu Krea-ngam a indiqué que le scrutin serait reporté car il pourrait interférer avec les rituels et les préparatifs du couronnement du roi. Dans tous les cas, la nouvelle constitution va bénéficier largement au maintien du pouvoir militaire.

Bangkok tente de lutter contre la pollution avec des produits chimiques…

Les thaïlandais se sont à nouveau trouvés le lundi matin (14 janvier) pour une nouvelle journée de forte pollution. Les représentants de
Greenpeace ont déclaré que Bangkok était actuellement la 10ème ville la plus polluée au monde, rivalisant avec certaines villes en Chine.

Pour lutter contre cette pollution, les autorités veulent déployer des avions afin de disperser des produits chimiques dans l’air. Ces produits sont censés favoriser la condensation des nuages, ce qui devrait en théorie provoquer des précipitations.

Une pollution persistante

Air Visual, un moniteur indépendant d’indices de qualité de l’air en ligne, a fixé Bangkok à un niveau « malsain » de 156, lundi, bien que les chiffres aient souvent augmenté au cours des deux derniers mois.

Mardi dernier à 15h, l’indice était de 154 us AQI. C’est toujours malsain. Le site (https://www.airvisual.com/thailand/bangkok ) préconise de porter un masque, d’éviter de courir et de rouler à bicyclette … Les raisons de la persistance du smog sont identifiées :
le trafic routier est un des premiers émetteurs de particules fines.

Des moyens de transport plus importants

Pour ceux qui sont déjà allés à Bangkok, ils ont pu voir qu’il existait de nombreuses lignes de métro souterrains (MRT) et de lignes en hauteur (BTS). Les autorités mettent les moyens pour allonger ou créer de nouvelles lignes.

Dans un premier temps, cela va créer de nouveaux embouteillages mais à long terme, les transports publics vont permettre de sillonner entièrement Bangkok.

Par exemple, l’extension de la Ligne verte reliant Mo Chit à Khu Khot à Pathum Thani, via Saphan Mai, est toujours en construction. Le projet de 19 kilomètres est maintenant achevé à 69 % et devrait fonctionner l’année prochaine.

Les travaux sur la ligne jaune, longue de 30,4 km, ont déjà provoqué des embouteillages sur la route de Lat Phrao, en particulier aux heures de pointe. Les deux projets devraient être finalisés en 2021.

Comme vous le constatez, la capitale de la Thaïlande est toujours en plein mouvement.

Serge Fabre