Pour sa conférence bi-annuelle, le Seto avait choisi les bureaux de l’office national du tourisme de Turquie, sur les champs Elysées, comme symbole de la reprise de la destination turque (déjà mise à l’honneur par les dernières forces de ventes affaires du réseau Selectour Afat la semaine dernière) qui prévoit ainsi d’accueillir 50 millions de touristes en 2023.
D’emblée, René-Marc Chikli, le président du syndicat des tour opérateurs français, dressant le bilan de la saison hiver 2013 (du 1er novembre 2013 au 30 avril 2014), a regretté une baisse d’activité, pour la troisième année consécutive, de 9,4 % (soit 2 459 835 clients), avec quand même la bonne nouvelle d’une recette unitaire quasiment à l’étal (à 829 € soit +1,4%).
« Le calendrier a eu un impact important sur le volume d’affaires des voyagistes l’hiver dernier, avec notamment des vacances scolaires trop tardives qui ont principalement pénalisées la destination France« .
Dans le détail, on assisté l’hiver dernier à une baisse du volume d’affaires de 8,1 % (soit de 2 039 M€,) sur l’activité vols secs notamment obligeant les TO à un nouvel arbitrage drastique sur les capacités.
Cette politique volontariste a eu un effet bénéfique sur la recette unitaire qui a ainsi été protégée dans un souci constant de préservation des marges au détriment, de facto, des volumes et du chiffre d’affaires.
« En cette période de crise, les français ont moins voyagé et, pour ceux qui sont partis, la part du non marchand a nettement progressé » a t-il précisé
Le non marchand (séjours chez les amis ou la famille notamment) est une tendance lourde qui pénalise évidement les tour opérateurs, ajouté à la désaffection de certaines destinations phares telles l’Egypte et dans une moindre mesure la Tunisie.
Le trafic des voyages à forfait avec 1 500 185 clients enregistre donc une baisse de -6,8 % avec une recette unitaire moyenne qui s’établie à 1 118 € en hausse de +1,6%, générant ainsi un volume d’affaires de 1 678 M€ en baisse de -5,3 %.
Quand au trafic des vols secs avec 959 650 passagers, il enregistre une baisse de -13,2 % avec une recette unitaire moyenne à 377 € (-7,0 %), générant un volume d’affaires de 362 M€ en baisse de -19,3 %.
Un été 2014 crucial marqué par les VDM
« Rien n’est gagné mais rien n’est perdu » a souligné René-Marc Chikli, qui rappelle que près d’un tiers des ventes reste à effectuer pour boucler la période estivale de Juillet/Août.
Ainsi, même si les prises de commandes des mois d’avril et mai, pour l’été, sont encore en baisse de 5 %, le président constate que les volumes sont quasiment à l’étal par rapport à 2013. Et que tout se jouera donc en Juin voire jusqu’à la fin Juillet.
Des destinations contrastées
Côté destinations, la France avec 320 420 clients (-1,7 %) a réalisé un volume d’affaires de 171 M€ en hausse de +1,9%, les destinations Moyen courrier avec 670 301 clients (-8,0 %) ont réalisé un volume d’affaires de 464 M€ en baisse de -8,7%, tandis que les destinations Long courrier avec 509 464 clients (-8,2 %) ont réalisé 1 043 M€ en baisse de -4,9 %.
On note ainsi une évolution positive du trafic sur les Pays-Bas (+113,5 %), la Sicile (+43,0 %), l’Afrique du Sud (+39,4 %), la Grèce Continentale (+31,1%) et les Bahamas
Par contre, on voit également l’évolution négative du trafic sur plusieurs grandes destinations dont l’Egypte (-80,9 %), la Sardaigne (-42,2 %), la Tunisie (-29,5 %), le Canada (-26,4 %) et les Seychelles (-23,6 %).
« Il reste donc toujours beaucoup d’incertitudes, qui seront évidement levées après l’été 2014, nos résultats dépendants principalement du moral des français et de leurs comportements d’achats, déjà passablement évolués et quelques fois déstabilisants pour la visibilité » conclut René-Marc Chikli.
PR