Les voyageurs arrivant dans les aéroports américains bondés ne devront plus remplir d’onéreux formulaires de douanes à compter de la fin 2016, a annoncé récemment le gouvernement américain, qui entend ainsi réduire les files d’attente.
La Maison-Blanche a précisé qu’elle supprimait «les formulaires de déclaration aux douanes 6059b» qui demandent notamment aux voyageurs s’ils apportent de la terre ou des escargots aux États-Unis.
«La sécurité et la sûreté de ce pays sont prioritaires, mais nous pouvons et devons nous assurer que l’expérience des voyageurs continue à être accueillante, chaleureuse et efficace», a expliqué la Maison-Blanche.
Outre ces nouvelles mesures, les États-Unis installeront davantage de bornes pour contrôler automatiquement les passeports de certains passagers ou présenter les informations de son passeport via un téléphone intelligent.
Finalement Bruxelles s’est mis d’accord sur le principe d’une base de données des voyageurs aériens, un outil déjà utilisé depuis longtemps aux Etats-Unis.
Ce projet de surveillance des passagers que les dirigeants européens ont approuvé cette semaine et qui devrait faire l’objet d’une loi d’ici à la fin de l’année, est entré dans les mœurs depuis longtemps aux Etats-Unis.
«Le Passager Name Record est un numéro à 6 chiffres que vous avez sur votre ticket d’avion et qui a surtout une valeur commerciale pour les compagnies aériennes», précisent les responsables américains. «Il est lié à un fichier qui contient des informations sur les voyageurs comme le nom, le prénom, l’âge, l’adresse, les bagages, le numéro de carte de crédit et l’itinéraire.»
Le Département de la sécurité intérieure a signé un accord avec l’Union européenne le 14 décembre 2011, autorisant et réglementant le transfert aux Etats-Unis de données sur les passagers des compagnies aériennes. Les PNR sont utilisés aux Etats-Unis dans le cadre d’un système de détection ciblée qui alerte les agents de douanes sur le risque que pose le voyageur sur le point d’entrer aux Etats-Unis.
Plus de 100 millions de voyageurs pénètrent chaque année sur le territoire américain.
Le Passenger Name Record n’est cependant qu’un outil limité dans la lutte contre le terrorisme. «Les agences gouvernementales chargées de protéger les frontières et de mener la lutte antiterroriste, font souvent des demandes pour obtenir les Passager Name Record», précisent les autorités. «Mais les informations du PNR doivent être complétées par des enquêtes supplémentaires.»
Soucieuse d’améliorer l’accueil des touristes étrangers, la Maison-Blanche a annoncé hier des mesures pour tenter d’accélérer le contrôle des passagers dans les aéroports américains. L’administration Obama a pour objectif d’accueillir 100 millions de visiteurs étrangers en 2021. En 2014, ils étaient 74 millions.
L’une des mesures annoncées est de permettre aux voyageurs de transmettre par smartphone ou par tablette les données de leur passeport et leur déclaration de douane aux gardes-frontière avant l’inspection. Ce service devrait être disponible dans les principaux aéroports américains d’ici à la fin 2016.
En France, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait plaidé la semaine dernière pour que le registre européen des passagers aériens, ou PNR, « soit activé avant la fin 2015 » afin de lutter contre le terrorisme.