Les compagnies aériennes devraient récupérer cet été en Europe jusqu’à 80 % des routes desservies lors de la campagne estivale 2019, avec le retour de 376 routes supplémentaires, atteignant près de 1200 destinations, selon les dernières données de l’ IATA , l’association mondiale des compagnies aériennes .
Il y resterait encore environ milliers de correspondances pour atteindre le nombre de la saison estivale pré-pandémique, selon les données d’activité recueillis des principaux aéroports qui concentrent 90% de la capacité aérienne prévue cet été en Europe.
Les connexions au global augmenteront cet été de 46 % par rapport à la campagne 2020, un chiffre qui invite à l’optimisme mais qui reste 20 % inférieur aux liaisons qui étaient exploitées en 2019 avant la pandémie.
Le récent président de l’IATA , Willie Walsh, a apprécié « le travail et l’effort » du secteur aérien pour récupérer ces connexions et la capacité de réadaptation et de résilience « d’un secteur qui était pratiquement contraint de cesser son activité. sec lorsque le premier état d’alerte a été décrété, avec seulement 5 % des vols pour le transport de fournitures médicales et le rapatriement ».
« Les compagnies aériennes n’ont pas cessé de vouloir récupérer la connectivité aérienne et reprendre les connexions perdues en raison de l’absence de trafic aérien en raison de la fermeture des frontières, dans certains cas, ou des restrictions de mobilité, dans d’autres. »
Un bien-être social
Le président de l’IATA a souligné l’importance de la connectivité aérienne « dans la mesure où elle favorise la structuration et la cohésion territoriale, et est fondamentale pour le bien-être social et pour le développement économique en permettant les échanges commerciaux et l’activité touristique, génératrice de richesse et d’emplois ».
En France, vols secs pour un départ juillet-août : 33 % des ventes
Le patron du site internet Bourses des vols, Fabrice Dariot, a constaté une nette reprise de la vente de billets d’avion secs pour la prochaine saison estivale.
Il explique que « la prise de commande pour des départs sur l’été est en progression en avril : 33% des ventes de vols secs sont estivales (27% en 2020 et 2019). Ce chiffre indique clairement que les Français se projettent plus facilement sur des départs à trois mois et plus que l’an dernier à la même époque« .
D’après les derniers mouvements il ressort que les destinations vedettes de l’été seront la Corse, les îles espagnoles et la Grèce (qui enregistre un fort volume de prise de commande assorti d’une récente et forte accélération).
L’offre de vols directs vers la Grèce, la Crète et toutes ses autres îles est désormais pléthorique au départ de la France : Sky express, Ryanair, Transavia, Volotea, Easyjet… en sus d’Air France et Aegean. Les tarifs aériens pratiqués en avril, pour des vols de haute saison estivale de juillet à aout sont plus bas sur les vols directs, que les années précédentes par le jeu de la concurrence.
Le Maghreb à l’honneur
Au Maghreb, la Tunisie a toujours maintenu un flot régulier de prise de commandes et l’Algérie reste la grande absente des commandes de l’été.
Le Maroc (2ème destination de l’été 2019) est toujours en retrait du fait de la suspension des liaisons aériennes avec la France depuis fin mars, mais on peut s’attendre à un engouement des ventes vers le royaume Chérifien au premier signe franc d’ouverture.
L’Europe du sud plébiscitée
« Dans un contexte sanitaire à date incertain, les voyageurs privilégient les vols directs et rassurants à destination de la Corse, la Grèce et les îles espagnoles » constate Fabrice Dariot.
L’Italie, 3ème destination de l’été 2020, est pour l’instant en net retrait, se plaçant en dixième position. Les toutes dernières nouvelles publiées par le gouvernement italien laissent espérer un prochain et clair redémarrage des ventes.
L’Espagne se place en cinquième position des prises de commande : 65 % des ventes concernent les Canaries et les Baléares.
Le Portugal n’est pas encore eu rendez-vous de l’été.
« On relèvera la faiblesse du long courrier, en particulier le retard à l’allumage des départs vers les Etats-Unis (3ème destination de l’été 2019)« .